« Il circule beaucoup de fake news sur le sujet [de l’interdiction de location des passoires thermiques]. Le 1er janvier 2025, on ne va sortir aucun locataire. Personne n’a dit ça, ça n’existe pas ! », affirme M. Christophe Béchu. C’était dans le cadre de son audition sur les crédits relatifs à la transition écologique du PLF 2024. Le ministre demande : « Où sont les sorties des G+ ? S’il y avait une bombe à venir, on devrait avoir constaté, sur les 150 000 logements insalubres au 1er janvier [2023], quelque chose ».
D’abord, « les passoires thermiques sont plus souvent qu’en moyenne, presque deux fois plus, des logements vacants ». En ce sens, aider les propriétaires à faire des travaux de rénovation énergétique, c’est parfois leur permettre de trouver un locataire. Ensuite, « un nombre important de ces passoires, ce sont des résidences secondaires ». Leurs propriétaires ne sont donc pas concernés.
Enfin, « le geste le plus simple, c’est de passer de G à F. Même si l’objectif est de favoriser […] les rénovations performantes, nous allons valoriser le geste qui consiste à passer de G à F, en montrant le peu qu’il coûte ». M. Béchu insiste donc : « je ne veux pas qu’on attaque le calendrier des passoires thermiques en laissant penser qu’une sortie massive de locations se prépare ».
En préambule, il a refusé d’opposer la crise du logement et l’urgence climatique, car « une passoire thermique, c’est aussi une passoire budgétaire pour celui qui l’habite. » Là aussi, il fournit des chiffres. Dans un logement de 75 m² classé G, un locataire paye 4000 € de facture en moyenne par an. Le même logement classé D, c’est 2000 € de charges.
À retrouver de 01:16:25 à 01:19:34 de cette vidéo sur le portail vidéo du site de l’Assemblée nationale.
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