Certains diagnostiqueurs ne jurent que par le vitromètre pour mesurer la lame d’air et savoir s’il y a VIR (vitrage isolation renforcée) lors du DPE. Le test de la flamme manquerait de fiabilité et de professionnalisme. Pourtant, cette technique a une dimension magique et pédagogique. Elle attise l’intérêt des clients tout en étant à la portée de tous les techniciens.
Test d’isolation renforcée, kesako ?
Un rapide préambule nous semble nécessaire pour les diagnostiqueurs en devenir et les particuliers. La réalisation d’un DPE ou d’un audit énergétique oblige à caractériser l’émissivité de la fenêtre. Il faut savoir s’il y a double-vitrage ou triple-vitrage, isolation thermique renforcée, etc. Le technicien a le choix entre différents instruments :
- Briquet, bougie, allumette, bref : flamme ;
- Lumière blanche, flash du smartphone ;
- Vitromètre, mesureur d’épaisseur de verre ;
- Applications sur smartphone mesurant l’épaisseur du vitrage…
Le briquet et/ou le vitromètre sont les instruments officiellement recommandés pour savoir s’il y a VIR ou non, dans le cadre du DPE. Le décret n°2023-1219, relatif au référentiel de compétences pour réaliser l’audit énergétique, ne mentionne que le vitromètre. Par ailleurs, les factures et la lecture de l’intercalaire du vitrage constituent aussi des sources d’information sur les menuiseries.
Indispensable vitromètre
Sans aucun doute, le vitromètre est l’instrument le plus fiable. Celui qui porte le nom d’un célèbre enchanteur est particulièrement pratique. Il suffit de le placer dans un angle pour obtenir toutes les informations essentielles : verre feuilleté, épaisseur des verres, mesure de la lame d’air et VIR. S’il y a VIR, un trait de couleur plus vive apparaît. Cet instrument coûte évidemment plus cher qu’un briquet. Néanmoins, l’investissement en vaut la peine. L’outil offre un confort et un gain de temps certains. Cependant, lors d’un test isolation renforcée, le briquet a aussi ses atouts.
Test de la flamme et lumière blanche
Le test de la flamme est d’une simplicité déconcertante. Il suffit d’allumer un briquet, une allumette ou encore une bougie à proximité d’une fenêtre. Le nombre de flammes réfléchies permet de savoir s’il y a un double ou un triple-vitrage. Si l’une de ces flammes a une couleur différente des autres, alors il y a un traitement thermique, type VIR. En réalité, le changement de couleur du reflet s’opère aussi en utilisant une lampe frontale, une LED blanche, etc. Cependant, ces dispositifs n’ont pas la beauté, le mystère et la magie de la flamme. Évidemment, en plein soleil ou face à une lumière éblouissante, la fiabilité du test laisse à désirer.
Le briquet, créateur de lien humain
Des professionnels méprisent l’utilisation du test à la flamme pour lui préférer un matériel plus professionnel. Avec un briquet à la main, le diagnostiqueur aurait l’air d’un amateur. En réalité, cette technique éveille la curiosité des propriétaires ou des occupants du logement. Qu’est-ce qu’il fabrique ce technicien ? Cherche-t-il à mettre le feu aux rideaux ? L’expérience prend alors une portée pédagogique très agréable. L’opérateur peut parler d’oxydes métalliques, de rayons infrarouges et de performance des vitrages.
Tout échange amiable et humain durant un DPE n’est-il pas bon à prendre de nos jours ? En prime, le test de la flamme n’empêche nullement l’utilisation d’un vitromètre en complément. Cessons donc de dénigrer cette expérience rapide, facile et tant appréciée des particuliers !
Et l’argon dans tout ça ?
Les diagnostiqueurs débutants s’imaginent parfois que le briquet sert à détecter la présence d’argon. En réalité, elle est impossible à identifier visuellement. Parfois, l’intercalaire comporte les lettres AR, mais elles peuvent aussi signifier « acoustique renforcée ». La plupart du temps, une facture est nécessaire pour savoir s’il y a de l’argon. À défaut, le guide DPE et l’arrêté relatif à la méthode de calcul invitent à considérer que tout vitrage fabriqué à compter de 2006 en contient.
Je me souviens d’une cliente qui croyait que je voulais mettre le feu à ses rideaux. J’ai eu tout le mal du monde à lui expliquer que c’était pour qualifier l’isolation de son vitrage, car elle ne me croyait pas.
Tout peut arriver avec les clients. Mais pourtant, quand même, on se demande bien pourquoi le diagnostiqueur chercherait à brûler les rideaux…
C’est pour votre bien Monsieur le client, vu le classement plus que défavorable de votre dpe, autant brûler la maison, l’assurance remboursera mieux, et s’il reste un peu d’amiante au demeurant, nous la repérerons plus facilement !!! donc je commence à brûler les rideaux, cqfd (humour)
😂 Attention à ne pas donner des idées aux propriétaires de passoires thermiques !
Disons qu’avant de sortir le briquet devant les rideaux, c’est mieux d’expliquer aux clients pourquoi nous faisons ça et ça se passe bien en général.
Bonjour
le test avec une lampe led blanche donne, d’après mon expérience 4 couleurs possible en reflet après les deux premiers.
blanc
vert
bleu
rouge (vu seulement sur les vélux)
pourriez vous nous dire à quoi cela correspond ?
Bonjour,
Effectivement, la couleur varie. Elle dépend des particules d’oxydes métalliques appliquées lors du traitement.
merci pour votre réponse
je m’en doutais un peu ma question c’est plutôt est-ce que ça permet de définir une isolation renforcée plus ou moins efficace selon la couleur ?
Ou tout simplement, le télémètre laser à 45° contre le vitrage. Le reflet du laser sur un support blanc perpendiculaire au vitrage. Et vous aurez les 4 points des diotres. Par geométrie, les ecarts sont à diviser par 2. Le point plus vif que les autres est le traitement VIR. Vous êtes toujours à temps de vous confectionner une pige pour cela.
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