Le CNRS publie aujourd’hui l’article Amiante : la taille et la géométrie des nanofibres inhalées pourraient être seules responsables du développement de fibromes pulmonaires. Il relaie ainsi une étude parue hier dans la revue Nature Nanotechnology.
D’après cet article scientifique, les caractéristiques géométriques et la dimension des nanomatériaux fibreux inertes expliqueraient leur potentiel pathogène. Autrement dit, ce ne serait pas lié à leur composition chimique, mais à la taille des nanofibres. Elle rendrait ces corps étrangers impossibles à assimiler par les macrophages.
L’équipe de chercheurs a mené une étude in vivo, avec des nanocapteurs électrochimiques, et une expérimentation sur des rats. La première révèle des fuites de sécrétions nocives pour la paroi alvéolaire en cas d’inhalation de nanofibres inertes de plus de 15 microns (0,015 mm). La seconde montre qu’une inhalation régulière et sans protection de nanomatériaux fibreux génère des lésions pulmonaires répétées, jusqu’aux fibromes.
L’exposition à ces nanomatériaux, utilisés notamment dans le secteur du bâtiment, pourrait donc être aussi dangereuse que l’exposition à l’amiante.
Commentaires