Certains propriétaires vendeurs ont un biais de perception. Ils refusent de considérer leur logement comme une passoire thermique. C’est notamment ce que nous apprend la 2e vague du Baromètre « vendeurs » publié par le groupe BPCE. En effet, 13,5 % des vendeurs disent avoir vendu un bien classé DPE A ou B ; 9 % des vendeurs déclarent avoir vendu un logement avec une étiquette F ou G. Or d’après les transactions réalisées, 6 % des biens vendus étaient classés A ou B contre 18 % de F et G.
Pour le reste, ce baromètre, qui couvre ici les années 2022 et 2023, confirme l’importance déjà établie du DPE. Cette année, il contient d’ailleurs davantage de questions sur le diagnostic de performance énergétique. Voici quelques réponses pour mieux comprendre le rapport des vendeurs au DPE :
- ils sont 11 % à ne pas connaître l’étiquette DPE du logement ;
- plus la note DPE est bonne, plus ils espèrent vendre à un prix élevé ;
- la valeur du DPE augmente pour les notes extrêmes (A/B et F/G) ;
- Un DPE F ou G est un motif de vente pour 48 % des vendeurs.
Ces vendeurs de passoires thermiques sont surtout des propriétaires d’un logement en immeuble collectif et des bailleurs privés. Les premiers anticipent la baisse de valeur de leur bien en raison de la réglementation. Les seconds ne souhaitent pas assumer le coût et les difficultés des travaux de rénovation énergétique.
Enfin, l’impact du DPE sur les prix est lié à la pression du temps sur les propriétaires vendeurs ainsi qu’à la nécessité de réaliser un audit énergétique dans les logements individuels. Le DPE devient donc un critère déterminant de « l’empressement à vendre ».
Source : Groupe BPCE, Les vendeurs, ces inconnus du marché du logement.
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