Un 2e trilogue se déroule actuellement pour aboutir à la révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB). Des organisations font donc entendre leurs revendications pour peser sur les négociations. 67 organisations publient une déclaration commune : Better buildings today, for better lives tomorrow. Elles rappellent que les bâtiments sont responsables de 40 % de la consommation totale d’énergie de l’UE, et réclament une « transition énergétique inclusive, équitable et juste »
« Depuis des décennies, il n’y a eu pratiquement aucun effort pour mettre en place des politiques de construction inclusives et ambitieuses qui soutiendraient la rénovation énergétique des bâtiments européens ». Les ménages sont confrontés au « trilemme » des coûts de l’énergie, de la crise économique et de l’urgence climatique. Pour aboutir à une DPEB socialement et écologiquement rationnelle, elles demandent notamment :
- une « vague de rénovation profonde holistique » ;
- un cadre réglementaire solide ;
- des garanties sociales protégeant les locataires et les propriétaires ;
- un financement adéquat et suffisant pour les ménages modestes ;
- la sollicitation et le soutien des acteurs nationaux et locaux de terrain ;
- une feuille de route claire, compatible avec l’Accord de Paris.
L’HOTREC, qui rassemble les entreprises de la restauration et de l’hôtellerie en Europe, rappelle aussi sa position. L’association approuve les normes minimales de performance énergétique pour les bâtiments résidentiels. En revanche, dans le tertiaire, « une approche progressive avec des seuils basés sur la consommation d’énergie primaire » devrait être adoptée. Elle souhaite aussi une exemption de rénovation des bâtiments lorsque le rapport coût/bénéfice est défavorable.
Bref, que des règles qui existent déjà
Par contre effectivement les contraintes qu’on inflige aux ménages est une vrai discrimination par rapport au niveau d’exigence s’appliquant au tertiaire.