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Alexandre Reutenauer : Le CIL apporte une plus-value aux DPE

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Alexandre Reutenauer, diagnostiqueur et gérant de la société d.PRO Var Est, propose le carnet d’information du logement (CIL) Monha. Il nous explique pourquoi et comment il a décidé d’adopter ce CIL numérique. Il répond aussi aux diagnostiqueurs qui jugent la mission impossible, entre des notaires mal informés et des clients déjà réticents à payer les diagnostics du DDT.

Est-ce que vous pourriez vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Alexandre Reutenauer. Je suis gérant de 3 agences de diagnostics qui sont dans le Var Est. La première est à Saint-Raphaël, la deuxième à Brignoles et la troisième à Manosque. Mon entreprise comporte 4 salariés et moi-même. Je suis implanté dans la région depuis 12 ans. Comme tous les diagnostiqueurs entrepreneurs, j’ai commencé tout seul. Puis, ma société s’est développée petit à petit, jusqu’à en arriver où nous en sommes aujourd’hui. Je fais partie d’une franchise qui s’appelle d.PRO et je suis un des premiers à être entré dans cette franchise.

Pourquoi vous êtes-vous intéressé au CIL ?

Depuis que le carnet d’information du logement est apparu, je m’y intéresse, d’abord parce que c’est une obligation réglementaire, pour la construction neuve, mais pas seulement. Nous, en tant que diagnostiqueurs, nous avons aussi toute la partie liée à la rénovation thermique du bâtiment. Le CIL rentre dans ce cadre, puisque les textes réglementaires mentionnent la rénovation significative. La réglementation indique une liste de travaux qui obligent à réaliser son CIL. Tout cela, je l’avais déjà bien intégré dès 2021-2022 et mis en application au 1er janvier 2023.

L’entrée en vigueur du CIL s’est peut-être faite en avance au regard de ce que les pouvoirs publics mettent actuellement en place. Mais le CIL s’intègre encore mieux dans ce contexte, car nous, diagnostiqueurs, sommes amenés à faire des diagnostics de performance énergétique dans le cadre de MaPrimeRénov’, donc lors de rénovations « significatives ». Le fait de réaliser le carnet d’information du logement à ce moment-là me paraît complètement logique. Les diagnostiqueurs sont intégrés à cette démarche de constitution du CIL.

De plus, notre profession nous met en contact avec les propriétaires vendeurs, qui doivent également transmettre le CIL au moment de l’acte authentique. Ce n’est peut-être pas assez dit, mais c’est vraiment une obligation réglementaire dans le cadre d’une mutation. Pour toutes ces raisons, à mon avis, le diagnostiqueur est légitime, en quelque sorte, pour apporter ce service.

Pourquoi avoir choisi le CIL Monha ?

Moi, tout seul, à mon niveau, je ne savais pas trop comment mettre en œuvre et appliquer ce CIL. Et puis, j’ai vu des publicités pour la solution Monha. J’ai appris que c’était quand même une marque portée par EDF et La Poste, quelque chose de solide. Alors il m’a semblé cohérent de me rapprocher d’eux pour savoir ce qu’il en était de leur carnet d’information du logement.

Comparativement aux autres CIL du marché, la solution Monha est celle qui me semble la plus aboutie, la plus transparente, et qui répond à toute la réglementation autour de l’information. C’est ce qui m’a poussé à aller vers Monha. En fait, je cherchais le CIL permettant de répondre au cahier des charges du propriétaire en étant le plus transparent possible.

Avez-vous créé une entreprise spécifique pour proposer ce CIL ?

Non, pour ma part, j’ai pris le parti de l’intégrer dans mon offre de diagnostiqueur, parce que je pense que c’est une façon d’apporter une plus-value à nos prestations de diagnostics, à notre diagnostic de performance énergétique et à nos audits énergétiques. C’est un service complémentaire, donc je ne voyais pas l’intérêt de l’intégrer dans une autre structure.

Des diagnostiqueurs nous disent qu’il est impossible de proposer le CIL, méconnu des notaires, à des clients qui se plaignent de payer pour les diagnostics. Que leur répondriez-vous ?

Ce n’est peut-être pas toujours possible à l’instant T, mais il faut surtout le voir dans la durée. Nous sommes aux prémices, au tout début du CIL. Je pense que dans les deux, trois, quatre ans à venir, c’est quelque chose qui sera totalement intégré. Pour tous les permis de construire déposés aujourd’hui, les constructeurs doivent remettre un CIL. Pour moi, ça va dans le sens de l’histoire. Le fait est qu’il faut toujours du temps pour mettre quelque chose de nouveau en place.

Aujourd’hui, il y a des propriétaires que les diagnostiqueurs ne voyaient jamais auparavant. Ce sont les propriétaires occupants pour lesquels nous réalisons le DPE dans le cadre de MaPrimeRénov’. Je pense qu’apporter la solution du carnet d’information du logement à ce moment-là fait sens. Le propriétaire occupant n’est pas quelqu’un qui part. Il a besoin d’avoir – et il a peut-être déjà sur son ordinateur – ses notices, factures, rapports, etc. Nous pouvons alors dire à ce propriétaire que nous allons lui fournir un accès à une plateforme où il pourra échanger avec ses artisans, retrouver ses notices et autres documents facilement, pendant une dizaine d’années.

Comme toute innovation, la mise en place va prendre du temps, mais je pense qu’il faut être présent, précisément parce que c’est innovant. Ce n’est que mon avis. En ce qui concerne l’avantage du CIL Monha, j’aurais le même discours avec un propriétaire. Je sais bien que ça a un coût, mais il faut surtout le voir comme un outil de relation entre les différents interlocuteurs d’un logement.

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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