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24 ans, diagnostiqueur

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À 24 ans, le responsable de Direct Diagnostics est le benjamin des diagnostiqueurs. Il nous a donné sa vision du métier.

PrésenteZ-vous en quelques mots

Je m’appelle JACQUET Neil. Je suis gérant de la société Direct Diagnostics. J’ai 24 ans, donc ça fait pratiquement 2 ans que j’ai créé mon entreprise. Je suis issu du milieu du sport, de la préparation physique, et plus particulièrement du Football.

Comment passe-t-on du sport au diag’immo ?

(Rire) Comment passe-t-on “du rêve à la réalité”. Quand on est jeune et plein de rêves, on souhaite travailler dans des domaines qui nous plaisent, nous font rêver. Ensuite, on se frotte un peu à la réalité du monde du travail, on se rend compte qu’on n’a pas forcément la possibilité d’accéder à ce qu’on aimerait faire. Du coup, on cherche des voies de réorientation.

J’ai toujours voulu être gérant de ma propre société puisque je préfère travailler seul ou être le décideur. J’ai connu le métier de diagnostiqueur immobilier par le biais de mon père. Il m’a demandé de me renseigner parce que j’avais vécu une petite désillusion dans mes études, en sortant de mon premier bac + 2.

Quand j’ai vu en quoi ça consistait, avec à la fois la technique, la partie administrative, la représentation commerciale, et le contact avec le client, j’ai trouvé quelques similitudes avec le sport qui m’ont tout de suite plu.

Quel est votre regard sur le métier aujourd’hui ?

Mon regard est toujours le même. Je m’épanouis très bien dans le métier. Alors bon, c’est un milieu qui est extrêmement concurrentiel, peut-être plus que ce que je pensais. Il y a de grosses structures nationales, que je ne vais pas citer, mais on les connaît tous. La concurrence est assez rude.

Autrement, c’est un métier toujours très intéressant. On en apprend tous les jours. On voit beaucoup de personnes différentes, qu’on n’aurait pas rencontrées dans la vie de tous les jours….  Ça me plaît beaucoup.

Quelles sont vos attentes pour la profession ?

J’aimerais éventuellement avoir un marché un peu moins concurrentiel, où certains confrères travailleraient plus consciencieusement, moins dans le but de générer du chiffre, en passant du temps à répondre aux questions des clients pour les rassurer.

De grosses structures emploient de petits indépendants et les contraignent à réaliser beaucoup d’interventions dans la journée. Ils perçoivent une faible partie du chiffre d’affaires de la journée. Cela génère une baisse du prix du marché et donc une baisse de qualité sur les prestations.

Je voudrais que l’on reste sur une prestation de qualité pour redorer le blason du métier car l’image est un peu écornée. J’essaie d’y contribuer en passant plus de temps sur site. Pendant une vingtaine de minutes, je réponds à toutes les interrogations du propriétaire. Il faut le rassurer sur ce qui a été trouvé, et ne jamais partir en laissant du suspense dans l’expertise.

Avez-vous des anecdotes à partager ?

La réforme du DPE 2021, à cause de l’interdiction de mise en location des biens notés G et supérieurs à partir de 2025. Certains biens haussmanniens de Lyon, notés G, ne pourront plus être mis en location. Ils sont loués à des prix extrêmement élevés, alors ça nous met un peu en porte-à-faux. C’est difficile d’expliquer le pourquoi du comment. On est toujours annonciateur de mauvaises nouvelles.

Je ne vais probablement pas être le seul à en parler, c’est dans l’air du temps. Même vis-à-vis des partenaires, agences immobilières et autres, qui sont chargés de la commercialisation, il faut faire preuve de pédagogie. On doit leur faire comprendre que cette note là est réelle et cohérente.

Ce n’est pas vraiment une anecdote, mais plutôt une situation à laquelle nous devons tous faire face actuellement et je voulais partager mon expérience là-dessus.

Quels sont les avantages et les inconvénients ?

L’avantage, c’est le contact humain surtout. Pour les inconvénients, outre la concurrence, il y a aussi beaucoup de déplacements, surtout quand on veut couvrir certaines zones. Et puis c’est un métier qui prend beaucoup de temps car on a la partie terrain, mais également la partie administrative.

Il faut rédiger tous les rapports, les envoyer, et assurer le service après-vente. Toute cette partie administrative peut prendre parfois autant de temps que le terrain.

J’assure toutes les fonctions : secrétariat, partie commerciale, gestion et technique. Il faut être polyvalent et cela ne convient pas à tout le monde.

J’aimerais continuer à me développer pour recruter, et créer une véritable équipe, mais j’arrive encore à endosser ces responsabilités seul. Disons que ça me convient pour le moment.

Les mêmes questions ont été posées à un diagnostiqueur de 74 ans. Découvrez ses réponses dans notre interview de l’ainé des diagnostiqueurs.
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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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