En janvier 2024, l’Andeva annonçait la fin imminente du dispositif de suivi des mésothéliomes. En effet, l’association nationale de défense des victimes de l’amiante avait eu accès à un courrier transmis par Santé Publique France à plusieurs experts. L’agence y écrivait qu’elle n’était plus en mesure de déployer ce dispositif. La nouvelle avait provoqué la colère des associations et l’inquiétude de médecins. Elle a aussi fait réagir des députés et des sénateurs.
Le ministère auprès de la ministre du Travail, de la santé et des solidarités vient d’apporter une réponse rassurante. Non, personne ne renonce à cette surveillance, surtout dans un contexte d’augmentation de l’incidence du mésothéliome pleural en France. L’agence a rencontré des difficultés techniques lors de la mise en œuvre de sa stratégie de surveillance, dans le cadre du DNSM (dispositif national de surveillance du mésothéliome). Elle travaille donc à la résolution des problèmes rencontrés.
D’une part, le nouveau protocole de surveillance sera disponible en 2024. D’autre part, d’ici 2025, Santé Publique France actualisera les indicateurs de surveillance des données collectées entre 2018 et 2023. Au-delà de 2025, elle poursuivra l’actualisation de ces indicateurs. Elle fournira également des éléments sur la caractérisation des expositions à l’amiante à l’origine des mésothéliomes. Enfin, « elle veillera à maintenir et renforcer la prévention tertiaire (reconnaissance et prise en charge des travailleurs atteints d’un mésothéliome) ».
Réponse du ministère du travail, de la santé et des solidarités du 16 mai 2024, publiée dans le JO Sénat du 16/05/2024, page 2266.
Commentaires