Rénover le bâti ancien : entretien avec le sénateur M. Weber

Michaël Weber est sénateur de la Moselle, par ailleurs membre de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Il est à l’origine de la proposition de loi portant sur la rénovation du bâti ancien.

Votre proposition de loi pour adapter la rénovation énergétique (et le DPE) au bâti ancien a été adoptée au mois de mars

Le constat que l’on fait, c’est que le DPE tel qu’il est fait aujourd’hui, et qui semble très efficace, peut être dupliqué assez facilement sur les bâtiments d’après 1948.

Or, avant 1948, l’utilisation des matériaux est différenciée selon les territoires. Ce qui nécessiterait un DPE qui soit spécifique à ce bâti ancien. Aujourd’hui, on ne remet pas en question la nécessité de faire des DPE. D’ailleurs, je crois que là-dessus, les auditions qu’on a menées, les débats que nous avons eus, ont été clairs.

C’était aussi une revendication que l’on avait de la part de la profession elle-même. Souvent, le DPE est un peu stigmatisé. Si l’on veut maintenir le DPE, il faut qu’il soit en quelque sorte « humain », plus efficace. Et qu’il puisse donner au bénéficiaire les pistes les plus justes possibles, en fonction des exigences du bâtiment.

Le DPE doit prendre en compte les spécificités du bâti ancien, mais aussi l’inertie, la régulation thermique et hydrique, ou encore l’organisation interne en pièces de vie et pièces de passage. Idem pour les préconisations de travaux qui doivent prendre en compte la valeur historique ou patrimoniale du bâtiment.

Vous parlez de diagnostic architectural

Un diagnostic architectural permet de s’assurer de la proposition des matériaux : dans un bâtiment ancien, les matériaux font partie de l’histoire du bâtiment, tout au long de ses rénovations. Tous ceux qui ont eu à rénover un bâtiment ancien peuvent tomber sur du torchis à un endroit, de la brique à un autre, à l’image de l’histoire du bâtiment.