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Les classements de villes en fonction du taux de passoires thermiques se multiplient. C’est un véritable concours de DPE. La société namR, qui vient de dévoiler le sien, affirme d’ailleurs avoir des résultats, en termes fiabilité du DPE, « souvent meilleurs que ceux des diagnostiqueurs ».
Cartographier le taux de passoires énergétiques
Séquence souvenirs. En septembre 2020, avant l’avènement du nouveau DPE, le ministère de la Transition écologique et le Service des données et études statistiques publiaient un parc de logements par classe de consommation énergétique. Les caractéristiques influant sur la performance énergétique étaient listées : taille, date de construction, localisation, etc. Maintenant, les cartographies basées sur le DPE se multiplient et désormais, les villes sont aussi dévoilées. Trois classements ont ainsi été publiées en une semaine.
Les meilleurs DPE selon les villes françaises (namR)
La startup namR a recueilli, nettoyé et standardisé les données DPE de l’Ademe. Environ 600 000 étiquettes énergie, celles jugées fiables, ont été conservées. Un modèle de Machine Learning a ensuite permis de caractériser les autres bâtiments. Selon le classement namR, Les 5 villes de plus de 50 000 habitants qui possèdent le plus de logements classés A et B par le DPE seraient Hyères, Ajaccio, Toulouse, Montauban, La Seyne-sur-Mer. En revanche, Sarcelles, Antony, Argenteuil, Sevran et Rueil-Malmaison hébergeraient le plus grand nombre de passoires thermiques.
Classement 2022 des passoires thermiques (Hello Watt)
Hello Watt a aussi proposé son classement 2022 des passoires thermiques, basé sur les données de l’ADEME et l’INSEE 2017 en ne tenant compte que des plus grandes villes de France. Perpignan, Nîmes, Angers, Nantes et Nice auraient le moins de passoires thermiques sur leurs territoires. Les logements les plus énergivores se situeraient à Paris, Saint-Denis, Argenteuil, Montreuil et Boulogne-Billancourt. Dans tous les cas, la région Île-de-France est la plus mal lotie, ce que d’autres études avaient déjà établi.
Logements classés F et G par circonscription (Hellio)
Hellio, inspiré par les élections législatives, propose un classement des circonscriptions avec le plus de passoires thermiques. Outre les données DPE de l’Ademe, les Fichiers démographiques sur les logements et les individus (Fidéli) ont aussi été utilisés. L’équipe Hellio a également pris en compte le taux de précarité énergétique. Les perdantes – les circonscriptions qui comptent le plus de logements en F et G – sont celles du Cantal, suivie par la circonscription de la Creuse, celles de la Nièvre, puis celles de la Haute-Loire. Trois circonscriptions des Vosges gagnent le concours.
Vendre ou rénover sa passoire énergétique
Les ventes de passoires thermiques s’accélèrent, selon la récente étude SeLoger / Meilleurs Agents. Avec les prochaines dispositions de la loi Climat, de nombreux propriétaires, bailleurs notamment, semblent se demander s’il faut vendre ou rénover. Les équipes de namR ont calculé les économies d’énergie, en cas de rénovation, par type de bien (pavillon résidentiel ou appartement en copropriété), de surface, et de mode de chauffage. Cependant, ces estimations se basent sur des prix de l’énergie rendus fluctuants par la guerre en Ukraine.
accompagner les propriétaires, le vrai défi
Toutes ces cartographies sont censées aider les pouvoirs publics à répondre aux enjeux climatiques et environnementaux. Mais à dire vrai, les propriétaires de logements énergivores attendent surtout davantage d’aides financières et d’accompagnement individuel. L’étude sur les Français et la rénovation énergétique et le sondage BVA / Drimki sur les Français et le logement le confirment. Sans prise en compte de ce facteur humain, ces classements pourraient s’avérer un peu vains.
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