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« Plus rien ne va dans le métier de diagnostiqueur »

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Un lecteur nous a contactés pour nous demander un article sur certaines mauvaises pratiques. Nous lui avons suggéré d’en discuter. Finalement, il nous a paru préférable de publier son témoignage, avec ses mots et son vécu. C’est le ras-le-bol d’un diagnostiqueur, mais c’est aussi une alerte lancée aux acteurs de la filière, des agents immobiliers aux vendeurs, voire aux pouvoirs publics. Donnez aux diagnostics l’importance qu’ils méritent.

Qui êtes-vous et quel est votre constat aujourd’hui ?

Je m’appelle Christophe. J’ai fait 10 ans dans le bâtiment. Ensuite, j’ai voulu trouver un métier qui correspondait aux techniques du bâtiment, mais sans les contraintes. Je me suis dirigé vers les métiers du diagnostic. Aujourd’hui, j’exerce depuis 10 ans : 8 ans en tant que salarié, puis 2 ans à mon compte. Et il n’y a plus rien qui va, ça devient lassant, fatiguant, stressant, irritant… Diagnostiqueur, c’est un très très beau métier. Je l’adore. Mais il est tellement mal vu et sali par des incompétents que ça devient insupportable.

Je pense qu’il y a 80 voire 90 % de diagnostiqueurs qui ne sont pas issus du bâtiment. Alors, tout le monde a droit à sa chance. Par contre, nous savons tous que les formations ne sont pas assez longues et sérieuses pour apprendre un métier. Les points négatifs se retrouvent sur le terrain. Je viens d’en avoir encore un exemple, avec le DPE d’un client. Il est propriétaire d’un bien construit dans les années 80’. Son DPE ressort en E.  L’agence lui dit : « c’est bizarre, il y a eu une vente récemment à côté et le DPE était en D. »

Je regarde donc le DPE avec lui. Il était d’accord avec toutes les données que j’avais rentrées. Je lui ai proposé : « si l’agence a un gros doute, qu’elle fasse refaire le DPE. S’il est D, nous comparerons les deux DPE pour trouver l’erreur ». Cela devient problématique, car nous sommes obligés de nous justifier systématiquement. En plus, nous avons très rarement des justificatifs pour le DPE. Je pense qu’il y a un gros manque de communication au niveau des agences. Que le client vende sans savoir ce qu’il faut faire, OK. Mais les agents immobiliers sont des acteurs très importants et trop mal formés sur ces sujets.

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C’est un problème de compétence des agences immobilières ?

Oui, notamment, parce que de nos jours, tout le monde peut être agent immobilier. Prenez les mandataires immobiliers. Du jour au lendemain, la boulangère peut être agent immobilier sans, plus ou moins, passer de formation. Il a un parrain, ou une marraine, qui n’a pas toujours de temps à lui consacrer ou qui ne veut pas se prendre la tête à le former. On se retrouve alors avec quelqu’un qui va raconter n’importe quoi. Il y a deux problèmes majeurs et ça, c’est le premier problème.

Pour moi, il est primordial de former les agences immobilières. Elles ont une grande part de responsabilité dans les dysfonctionnements. D’abord, elle ne préviennent pas les clients sur la manière dont ça se passe. Ensuite, tout ce qu’elles veulent, c’est aller au moins cher et avoir une belle lettre pour vendre plus vite. C’est catastrophique. D’un côté, le diagnostiqueur sérieux va forcément sortir des lettres désavantageuses. De l’autre, le diagnostiqueur qui n’en a rien à cirer, parce qu’en cas de problème, il fermera sa boîte pour en recréer une sous un autre nom, met des D ou des C pour avoir du travail.

Je prends l’exemple des agences qui vous appellent pour demander la réactualisation du diagnostic termites gratuitement. La personne qui achète une maison s’engage sur des décennies de crédit. Personne ne maîtrise les termites, ça arrive du jour au lendemain. Il y en a qui acceptent, juste par peur que l’agence ne travaille plus avec eux. Moi, parce que je refuse, je passe pour un voleur alors que je fais juste mon métier. Je pense aussi au diagnostic assainissement. Quand il y a une non-conformité, les gens pensent que c’est notre faute. Non, on marque ce qu’on voit. On envoie à l’organisme des eaux et il valide ou pas. Et s’ils font des travaux, il faudrait qu’on repasse gratuitement après. C’est n’importe quoi.

Je suis aussi mortifié qu’une agence immobilière rembourse des diagnostics. Une bonne agence vient démarcher, elle sait vendre et elle n’a pas besoin de vous rembourser les diags. Forcément, si elle prend les diagnostics en charge, elle va aller au moins cher. Quand on me dit que je suis cher, je réponds que c’est l’autre diagnostiqueur qui n’est pas cher.

Il faut prendre conscience de ce sur quoi on s’engage. Avec les diagnostics gaz ou électricité, par exemple, ça relève du pénal, il peut y avoir mise en danger d’autrui. On ne peut pas se contenter de passer 10 minutes chez le client sans même ouvrir le tableau électrique. Il y en a qui le font. Il y a aussi plein de diagnostiqueurs qui sont du même avis que moi. Nous devons mettre en garde les vendeurs. Non, le diagnostic n’est pas juste un morceau de papier, il a de la valeur.

Quel est le second problème majeur ? Les tarifs des diags ?

Oui, le second problème, ce sont les tarifs. Il y a des diagnostiqueurs qui ne sont pas sérieux et pas chers. Franchement, pour moi, un diagnostic immobilier est pour l’acquéreur. Il n’est pas pour le vendeur. Le prix devrait atteindre au minimum 600-700 €. Actuellement, l’État donne des aides pour les pompes à chaleur, les isolations des combles, des murs, des planchers, etc., mais sans aucun suivi derrière. Quand vous allez sur le terrain, vous vous apercevez que c’est très mal fait. Au lieu de gaspiller un argent fou là-dedans, pourquoi ne pas en consacrer une partie pour participer aux diagnostics ?

Forcément, tout le monde ne peut pas payer 600-700 €. Mais dans une chaîne immobilière, il y a le notaire qui va prendre 20 000 €, même s’ils ne sont pas pour lui. L’agence immobilière va prendre quasiment la même chose suivant le bien. Le courtier va prendre sa com’ de 2 000 ou 3 000 € quand il va accepter le crédit. Et les diagnostiqueurs ? On parle d’une centaine d’euros, de 100 à 600 € selon la surface et ce qu’il y a à faire. Au niveau du prix, par rapport aux risques et à notre responsabilité, nous sommes ridicules !

Aujourd’hui, je dois déjà dépenser entre 1500 € à 2000 € par mois, uniquement pour pouvoir travailler. Je loue la machine plomb 700 € par mois, ensuite j’ai le logiciel avec paiement mensuel, l’abonnement à l’état des risques, l’assurance, la voiture… Bien sûr il faut ajouter, forcément, la TVA. Bref, ça devient très compliqué. En plus, j’ai l’impression que tout le monde peut devenir formateur. Vous posez la même question à deux centres, vous avez deux réponses différentes. Je trouve hallucinant de devoir dépendre de tous ces acteurs, alors qu’au final, le diagnostiqueur est très mal vu.

Maintenant, nous avons plusieurs jours de formation obligatoire, qui sont autant de temps en moins à intervenir dans un bien en tant que technicien. Et puis, mon assurance m’a appelé pour me prévenir : « on va peut-être augmenter cette année, parce qu’il y a trop de litiges. » Eh, moi, je n’ai jamais eu aucun litige. Allez augmenter ceux qui en ont ! Je crois qu’il faut un prix de référence assez élevé. On ne peut plus laisser chacun faire ce qu’il veut, ça a pris trop d’ampleur.

Avec ce discours, je donne peut-être l’impression de ne pas me remettre en question. J’ai eu 3 CSO avec une note très positive à chaque fois. Avant d’envoyer un DPE, je le relis plusieurs fois. Sans me vanter, je sais ce que je fais. Je me dis : OK, tu as moins de boulot que les autres, mais au moins tu es sérieux, tu as de quoi être fier. C’est mieux que de prendre un max de blé en faisant n’importe quoi. D’autres diagnostiqueurs essaient d’être sérieux, mais par la force des choses, ils ne le sont plus parce que sinon ils ne mangent plus.

Enfin, j’ai l’impression que tout le monde s’imagine que réaliser des diags, c’est simple. C’est un métier très difficile. Il avoir des connaissances dans tous les domaines et savoir ce que vous faites. Quand vous affirmez « c’est de l’amiante », vous avez intérêt que ça en soit. Quand vous dites qu’il y a des défauts en électricité, vous avez intérêt à ce qu’il y ait des anomalies. Certaines personnes font appel à un électricien avant de se prononcer sur l’offre.

D’ailleurs, expliquez-moi pourquoi des estimations immobilières sont faites avant les diagnostics ? Le résultat d’un diag peut faire perdre plusieurs zéros, même si c’est une superbe maison dans un beau quartier. On marche vraiment sur la tête. Et puis, il y a une pression constante de la part du vendeur, de l’agence, etc. C’est un stress permanent. J’en suis arrivé à un tel point de ras-le-bol que je me demande si je ne devrais pas faire autre chose.

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69 Commentaires

Commenter
  1. F
    FRANCEDIAG'S 10 décembre 2024 - 12h11

    Je n’aurais pas dit mieux, et encore il y aurait beaucoup à dire.
    Je vis la même chose.

    Répondre
  2. V
    Vincent 10 décembre 2024 - 12h11

    Entièrement d’accord avec tout ce qui es évoqué mais comment faire pour que en dépit de la concurence tout le monde puisse bosser à un prix correspondant à la réalité, tout le monde se fou de la qualité des diagnostics car les vendeurs et agents immobiliers veulent payé le moins chère possible, il faut sortir les agents immobiliers de la boucle. En attendant sans grande réforme dans notre métier a part plus de contrôle qui entraîne plus de coûts nous sommes foutus.

    Répondre
  3. J
    Jean-Loup 10 décembre 2024 - 12h28

    Inspection pré achat au Québec à la charge de l’acquéreur : une meilleure solution ?

    Répondre
    • C
      Christophe 11 décembre 2024 - 17h06

      Ouiiiiiiiiii on marche à l’envers en France

      Répondre
  4. P
    Pierre-Yves de la société Up'n'Diag 10 décembre 2024 - 12h49

    100% d’accord.
    Maintenant, quelle solution ?
    Si seulement il existait une alternative à la certification (qui ne sélectionne plus depuis 15 ans par la compétence mais par la trésorerie), un système moins cher, qui contrôle plus les pratiques commerciales, qui soit force de proposition auprès des pouvoirs publics, qui défende ENFIN l’image du métier auprès du public …
    Ah mince, je crois que ma lubie d’Ordre des Diagnostiqueurs Immobiliers refait surface … 😀
    Bref, en 20 ans de diag, pour la toute première fois je me pose la question d’arrêter pour laisser la place aux vendeurs de papier …

    Répondre
    • E
      Eric 11 décembre 2024 - 17h23

      Tout à fait d’accord avec cette idée d’instaurer un Ordre des Diagnostiqueurs !
      Malheureusement la plupart de nos confrères étant resolument individualiste et/où je m’en foutiste au choix cela ne risque pas d’arriver. A chaque fois que j’ai lancé le sujet sur différents réseaux sociaux il n’y a eu aucun intérêt en retour….

      Répondre
      • Cécile, le moteur de Quotidiag 12 décembre 2024 - 8h14

        Le sujet de l’Ordre des diagnostiqueurs sera débattu dans le cadre d’un webinaire gratuit, proposé par Quotidiag, le 15 janvier 2024 à midi. Nous vous en reparlerons la semaine prochaine, mais vous pouvez vous inscrire dès maintenant, si vous souhaitez participer, dans l’onglet débat du site : https://www.quotidiag.fr/debats/

        Répondre
  5. F
    Frédéric 10 décembre 2024 - 12h53

    BRAVO,
    Très belle intervention, pleine de vérités et de lucidité ! 😏

    Répondre
  6. L
    Laurent 10 décembre 2024 - 12h54

    J’ai l’impression d’avoir écrit cet article tellement je me retrouve dedans…
    Et moi je suis sur Marseille, imaginez la (mauvaise) concurrence…

    Répondre
    • E
      Eric 11 décembre 2024 - 17h28

      @Laurent Étant moi aussi sur Marseille je confirme la TRES mauvaise concurrence. On peut même parler d’escroquerie en bande organisée. Il faut vraiment assainir et réinventer ce métier sinon il va mourir…

      Répondre
  7. J
    Jocelyn 10 décembre 2024 - 12h57

    Bravo cher collègue ! Je vis la même situation depuis 2008. Les diagnostics de complaisances pas pour moi…!!!

    Répondre
  8. L
    Luc 10 décembre 2024 - 13h11

    Meme ressenti et vécu de mon côté, tellement d’accord avec ça et je vais arrêter pour ma part, malheureusement comme tout en France rien ne va plus….
    Triste de quitter un métier que l’on adore à cause des failles de ceux qui ont créé un système qui arrive à son terme et qui sont incapable de défendre nos intérêts. Les fédérations en place ne défendent rien et ne parlons pas des OC et OF qui ne travaillent pas pour les diagnostiqueurs mais pour leurs intérêts et leurs systèmes mis en places comme les politiques actuels….
    Triste réalité d’un métier à bout de souffle….

    Répondre
    • F
      Fabien 12 décembre 2024 - 0h52

      Je partage ce constat à 100%
      J’ai 18 ans d’activité , pas un procès, et je sais pourquoi !!!
      À l’époque la formation durait 6 mois, soit un mois par domaine de compétence, aujourd’hui, en 2 mois maxi c’est plié…
      Et les organismes certificateurs, on en parle ???
      J’ai l’impression pour ma part, que durant mes 18 années d’activité, j’ai été constamment contrôlé, CSO, sur rapports, formations obligatoires…sans parler du coût à chaque fois !!
      Et finalement pour constater qu’il y a toujours, et de plus en plus de charlots, d’escrocs, Et d’incompétents… y aurait il plusieurs poids et plusieurs mesures ?? Comment font certains pour passer à travers les mailles du filet ???
      Finalement, comme toujours, les gens sérieux ne sont pas récompensés, au contraire ils doivent se battre et lutter contre la mauvaise image du métier… pour exister… comme mes collègues, je réfléchis sérieusement à arrêter et à vendre mon cabinet d’expertise.
      Fabien

      Répondre
  9. M
    Maxime 10 décembre 2024 - 13h11

    D’accord avec ce témoignage.
    Tant que les médias et politiques nous considérons uniquement comme des personnes qui font des DPE vitent fait pour embêter les gens. Ça ne risques pas de changer.
    Ironiquement je trouve les bailleurs sociaux et autres structures de ce type plus réglo que les agences immobilières. Pas qu’ils ne soient pas casse bonbon aussi, mais il y’a moins de chance qu’ils vous demande un résultat à l’avance ou une intervention gratuite.

    Répondre
  10. P
    Pascal CLERC 10 décembre 2024 - 13h12

    🤝

    Répondre
    • G
      Gladys 10 décembre 2024 - 16h20

      Tellement d’accord, mais seuls on ne peut rien y changer… Il faudrait changer le système à la racine…

      Répondre
  11. B
    Bruno 10 décembre 2024 - 15h54

    C’est triste et tellement réel !

    Répondre
  12. C
    Cati 10 décembre 2024 - 16h34

    les agents immobiliers en difficulté pour beaucoup sont prêts à faire n’importe quoi pour vendre en dévaluant même pour être sûr de vendre avec la complicité de certains diagnostiqueurs peu scrupuleux.
    un véritable scandale et l’état laisse faire.

    Répondre
  13. O
    Olivier 10 décembre 2024 - 17h37

    Je partage hélas également ce retour d’expérience. Je constate par ailleurs une agressivité naissante émanant de certains particuliers envers cette lourdeur administrative propre au DPE surtout lorsqu’ils sont mal à l’aise à ne pas être en mesure de présenter les factures relatives aux travaux de rénovation entrepris car il n’y en a tout simplement pas eu d’éditée. Ironie de l’histoire c’est le diagnostiqueur qui prend cher en cas d’erreur.

    Répondre
  14. P
    Philippe 10 décembre 2024 - 19h04

    Merci pour ce témoignage qui reflète tristement la réalité et les difficultés rencontrées de nos jours

    Répondre
  15. E
    Expertises 10 décembre 2024 - 19h35

    Je suis tellement d’accord !
    D’ailleurs, en ce moment, les formations pour être diagnostiqueurs durent 2 mois ! Il faudra m’expliquer comment on peut acquérir autant de compétence en si peu de temps… surtout pour des personnes qui ne viennent pas du monde du bâtiment. Les organismes de formation ont leur part de responsabilité…

    Répondre
  16. K
    KECIR 10 décembre 2024 - 19h37

    Bonjour a tous je découvre ce milieu « diagnostique immobilier »(démocratiser ou tous public) , j’effectuais cette prestation lors de mes Eudes 1990(pour les connaisseurs F4/F9).
    je pense que le contrôle de notre mission n’est pas la bonne solution, il faudrait que les particuliers signe autre choses qu’un consentement(ex doc technique), aussi pour les agences immobilières.
    car nos jolie métier mérite du respect.

    Répondre
  17. L
    Laurent 10 décembre 2024 - 19h39

    Idem! Comment expliquer que je sois sur « liste d’attente » pour travailler avec une agence ??? Derrière une boîte hors département limitrophe !! C’est déglingué de toute part cette profession. Et pour fermer ma boîte, les rapaces sont là, 1000€ de frais en tout genre. C’est ahurissant, dramatique et triste. Et effectivement, les agents immobiliers ont une grande part de (ir)responsabilité dans notre problème.

    Répondre
  18. C
    Christophe 10 décembre 2024 - 20h17

    les diagnostics ne devraient pas être réalisés pour la mise en vente ou location d’un logement.
    Mais faire des diagnostics valable 1 ou 2 ans pour l’ensemble des logements avec une prise en charge à hauteur de 60% de la part de l’état.
    Comme ça les personnes qui désire vendre ou louer ont déjà leurs documents pour le transmettre aux agences.
    Le nombre de logements qui ne sont pas à la vente ou à la location mais qui sont des passoires thermique et dangereuses avec des installations gaz et elec pas aux normes.

    Répondre
  19. A
    Alexandre 11 décembre 2024 - 7h53

    Le problème n »est pas les diagnostiqueurs. Ils sont les victimes. Le problème, c’est le document 3CL-DPE 2021 qui contient un nombre incroyable d’absurdités et expose les diagnostiqueurs à la critique parce qu’ils sont en première ligne, alors que c’est l’administration auteur de ce 3CL-DPE 2021 qui est hautement critiquable pour avoir promulgué un texte si absurde qu’il est même, sous bien des aspects, contraire à la loi « climat et résilience » dont il est pourtant censé être un texte d’application. Le ministère de l’environnement a commis une forfaiture en dénaturant la loi et son problème d’aujourd’hui, est que ça ne se voie pas, alors si, pour ça, il doit sacrifier les diagnostiqueurs, il le fera. Sous le pseudonyme d’Alexandre Poisson du Sérail, un collectif d’ingénieurs et de scientifiques de haut niveau a publié un livre blanc (même si sa couverture est noire) qui résume ces conclusions. « Les dossiers troubles de l’ADEME » (disponible en ligne sur Amazon). Vous devriez le lire. Tous les diagnostiqueurs devraient le lire.

    Répondre
    • L
      Laurent 11 décembre 2024 - 9h25

      moi Amazon, je ne connais que le nom car cette entreprise est contre le système que je défends, local et artisanal, comme mon entreprise et celle de mon boulanger, entre autres…..Et puis faites un effort dans votre commentaire car je l’ai relu plusieurs fois et je ne comprends pas son sens. A mon avis vous n’êtes pas du métier (ce qui n’est pas un pb) mais vous semblez relayer des informations douteuses. La méthode de calcul a effectivement des choses à revoir mais le vrai pb est le recueil de’ données qui est aléatoire et pénalisant pour celui qui n’a pas d’infos (2è ou 3è vendeur après rénovation d’un bâtiment ancien) et qui n’a pas de factures. Recueil de données sur l’ensemble d’un bâtiment dont on n’a pas l’accès. Si on n’a pas c’est tout de suite pénalisant pour le propriétaire. C’est compliqué et fastidieux sur le terrain et mal vendu pour un document valable ET opposable pendant 10 ans.

      Répondre
  20. F
    Frederic 11 décembre 2024 - 8h27

    Totalement en accord avec ce témoignage.

    Répondre
  21. V
    Vincent 11 décembre 2024 - 9h17

    Je suis d’accord avec la plupart de ce qui est dit dans cet article. Nous avons tous plus ou moins constatés ce type de largesse tout au long de notre carrière.
    Cependant, il ne faut pas être non plus alarmiste ni fataliste.
    Pour les agences immobilières, les mandataires indépendants, voir les notaires, si vous estimez qu’ils ne sont pas suffisamment formés et racontent n’importe quoi, ce n’est pas un souci et voyez cela plutôt comme une aubaine…
    Proposez leur un formation.
    Intervenez dans leurs agences, leurs études pour les former sur les diags, ce que l’on attend d’eux, ce qu’ils doivent dire à leurs clients…
    Emmenez les mandataires immo sur le terrain avec vous, montrez leurs comment nous réalisons des diagnostics.
    Non seulement vous allez les faire monter en compétence, mais en plus cela va vous crédibiliser professionnellement auprès d’eux vous ramener potentiellement des clients.
    Et pour ce qui est des tarifs, ne vous occupez pas des tarifs pratiquer par vos concurrents, faites votre grille en fonction de vos charges et besoins.
    Nous sommes tous d’accord avec vos constats, mais c’est aussi a vous, a votre échelle, d’œuvrer pour que cela change.
    Bon courage !

    Répondre
  22. C
    Charles 11 décembre 2024 - 10h04

    Il est regrettable de constater que la filière du diagnostic immobilier sert avant tout à recycler toujours plus de demandeurs d’emploi, sans véritable réflexion sur les débouchés réels et la saturation du marché. Les diagnostiqueurs, quant à eux, sont exploités comme de simples « vaches à lait », contraints de supporter des coûts toujours croissants pour satisfaire des exigences administratives souvent absurdes.

    Les nouveaux contrôles DPE en sont l’exemple parfait : une erreur extrêmement coûteuse pour les diagnostiqueurs, qui ne profite qu’aux centres de formation et aux organismes de certification. Tant que l’on continuera à former de nouveaux diagnostiqueurs issus de tous horizons avec des formations express, le DPE restera un outil peu fiable et dénué de véritable crédibilité.

    La situation est encore aggravée par la concurrence des prix pratiquée par de nouveaux entrants, souvent inconscients des coûts réels liés à l’activité et prêts à tout pour décrocher un revenu, y compris à brader leurs prestations.

    À cela s’ajoute la baisse continue des transactions immobilières ces trois dernières années, qui fragilise encore davantage les professionnels du secteur.

    Enfin, la complexité excessive du DPE est un problème majeur. Avec une quantité de paramètres à saisir qui dépasse souvent l’entendement, les diagnostiqueurs s’y perdent fréquemment, ce qui nuit encore davantage à la qualité et à l’exactitude des diagnostics. Il est grand temps de repenser cette filière pour garantir une réelle efficacité et une meilleure reconnaissance du métier.

    Répondre
  23. N
    Nicolas 11 décembre 2024 - 17h16

    Sans parler du racket des centres de formation sur le prix des contrôles sur ouvrages

    Répondre
    • A
      ANTOINE 14 décembre 2024 - 12h52

      Les CSO sont réalisés par les OC, pas par les OF.
      Merci de ne pas tout mélanger.
      Le vrai problème, c’est le parasitisme forcené et strictement inutile de ces derniers.

      Répondre
  24. J
    Jean Pierre 11 décembre 2024 - 17h17

    je suis exactement du même avis avec 11 ans de travail indépendant, je n’ai jamais dépense autant en formation, en cso, …c’est trop scolaire (t’auras pas d’image !!), nous sommes à l’école primaire ou au travail

    Répondre
  25. D
    Didier 11 décembre 2024 - 17h19

    C’est le constat de tous les vrais professionnels malheureusement. Les certificateurs nous coutent cher mais n’empêchent pas la présence des incompétents.
    Les agents immobiliers sont des sachants mais ils ne savent rien pour la plupart, leur professionnalisme se limite à « voici la cuisine, ici la chambre,… ») seulement des GPS (Grands Professionnels du Superflu)…
    Comme dirait Yann Marguet : « Vivement qu’on crève!!! »

    Répondre
  26. L
    Leon 11 décembre 2024 - 17h25

    Je suis d’accord la problématique est le prix et le coût des diagnostics déjà si on pouvais éviter la location de la machine Plomb cet à dire 700€ x 12 8400€ par an ça serai une belle bouffée d’oxygène !

    Répondre
  27. S
    Stéphane 11 décembre 2024 - 17h36

    Bien résumé après 17 ans de métier pour moi ! Le diagnostiqueur se tire une balle dans le pied à vouloir toujours s’abaisser devant son donneur d’ordre et autre !

    Répondre
  28. S
    Stephane 11 décembre 2024 - 17h36

    Il y a du vrai dans ces critiques, mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des agents compétents et désireux de bien faire y compris chez les mandataires. J’ai la chance d’en avoir autour de moi, bon aprons je suis en Auvergne et ils ont clairement des oursins dans les poches -:)Je suggère que la loi Alur soit amendée pour instruire les différents acteurs autour de notre métier. A+

    Répondre
  29. C
    Christophe 11 décembre 2024 - 17h41

    Merci Christophe d’avoir mis les bons mots sur les bon maux du métier..

    Ca fait 20 ans que je travaille dans et pour le diagnostic immobilier et que je constate tout pareil.

    On parle souvent des « vautours », mais ils sont aussi des milliers tous les jours à œuvrer et à se battre au quotidien pour bien faire leur boulot.
    Et tout est fait pour que ceux-ci soit pénalisés par leurs bonnes pratiques…

    Je salue et respecte tous ces gens qui comme vous ont fait le choix de la difficulté et du bon sens au dépend de l’aspect purement mercantile..

    A l’heure où dans notre société d’aliénés on créé des besoins superficiels pour lesquels les gens sont prêt a payer n’importe quel prix pour n’importe quoi – le diagnostic immobilier lui est essentiel – Il faut cesser de le dévaloriser.

    Ne baissez pas les bras et continuez a vous battre pour votre métier, vous n’êtes pas seul !

    Répondre
  30. F
    Frederic 11 décembre 2024 - 17h44

    Totalement en accord avec la réalité, à quand une legiferation sérieuse !! notre métier devient hors sol le ratio prix diag / prix Oc etc est grotesque.
    on en parle aussi de tout ceux qui font plein de cadeaux ??

    Répondre
  31. S
    Stéphane 11 décembre 2024 - 17h46

    Solidaire avec ces propos, ça devient épuisant avec en plus une charge mentale excessive …

    Répondre
  32. L
    Laurent 11 décembre 2024 - 17h53

    Voici un article que j’aurai pu écrire à l’identique, et qui suscite beaucoup de réactions dont certaines soulèvent également des idées que je partage. Il est clair que isolés dans notre obligation de produire pour subsister, appliquer des tarifs absurdes pour être concurrentiels, se heurter tous les jours aux écarts des DPE et de la consommation réelle des occupants (et de leur incrédulité sur notre travail donc…)……………………………… nous pouvons avoir envie certains jours de fermer la boutique.
    Pourtant je me régale dans ce métier, la technique, le commerce, la communication,les recherches,l’apprentissage quasi quotidien, le partage, les réflexions que m’impose le métier en lui même………..
    Mais il y a des changement à opérer. Nous avons besoin d’être représenté:
    – avoir des interlocuteurs notamment en terme de technicité face à des problèmes rencontrés sur le terrain.
    -avoir des représentants pour remonter les informations que nous prenons sur le terrain.
    -avoir de la formation continue mais pas payée par nous même. (c’est quoi cette idée de se payer les formations et les certifications au risque même de ne pas être certifié et re-certifié???)
    -avoir une obligation d’appliquer une portion de prix par diagnostic (définit pour tout le monde, obligatoire ) qui serait reversé pour justement rémunérer ce que j’ai cité plus haut. Un devis ne commencerai donc plus à 0, mais peut être à 1,2,5…. euros.
    -D’avoir un retour sur nos formations pour connaitre nos lacunes et y palier. (je viens de terminer une formation continue de quatrième année. 81% de réussite, chouette!!! Mais qu’en est-t’il des 19% d’échec aux questions QCM? Pourquoi ne puis je pas accéder aux résultats et comprendre mes erreurs et les corriger?) L’idée si je ne m’abuse est que chacun des diagnostiqueurs arrivent aux même résultats sur le diagnostic d’un même bien. J’ai acheté une formation et je n’ai reçu que 81% de mon achat…

    Nous avons beaucoup à dire et à faire………………..

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  33. J
    Jean 11 décembre 2024 - 18h02

    A part le prénom qui n’est pas le même que le mien, j’aurais pu écrire la même chose au mot prêt ! conclusion : c’est « rassurant » de voir qu’on est plusieurs à partager la même colère. j’ai moins l’impression d’être tout seul ! Par contre, c’est frustrant de constater que c’est partout la même chose. le milieu de l’immobilier est dans 95% du temps pratiqué par des incompétents, prétentieux et feignants. heureusement qu’il reste 5% de vrais professionnels avec qui il est agréable de collaborer.
    dans le monde du diagnostic c’est je crois la même chose. le même constat.
    maintenant ! je préfère diriger ma colère vers les pouvoirs publics. Là aussi bizarrement on fait le même constat : 95% / 5% …..
    tant qu’il n’y aura pas des lois qui cadrent la profession, les formations (des vraies), les certifications (des vraies également)… on fera le même constat. Bon ! on est deux ! …qui d’autre partage cette analyse ? on pourrait monter un réseau ! … un vrai !

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  34. C
    Cyril 11 décembre 2024 - 18h04

    Entièrement d’accord avec mon confrère, il faut remettre de l’ordre dans notre métier!

    Répondre
  35. M
    Mchel-Claude 11 décembre 2024 - 18h06

    Bonjour à tous, vous avez entièrement raison je viens de prendre la retraite: 34 ans dans le bâtiment Plomberie chauffage électricité 20ans salarié et 14 ans à mon compte + 10 ans diagnostiqueur immobilier à mon compte. Donc je connais un peut, tant que les formation et certificateur ne seront pas contrôler sur les magouilles commerciale et d’apprentissage ce métier continuera à être vérolé. Aussi il y à les décideurs avec l’aide de l’ADEME , les grosses agences immobilières et l’ État, qui mette trop de pression sur les diagnostiqueurs ces même personnes qui ne connaisse rien au métier de diagnostiqueur mais ils font des Lois ? sans que l’intéressé ne sois interrogé sur les différents problèmes que le diagnostiqueur peut rencontrer mors d’un contrôle de Diags. Enfin je tenais à vous dire bon courage à tous vous avez un très bon métier dans les mains sauf qu’il n’ai pas assez valorisé par l’État.

    Répondre
  36. M
    MAZAN 11 décembre 2024 - 18h10

    Après près de 25 années d’expérience dans le diagnostic immobilier dont plus de 15 ans en tant que formateur et un peu moins comme évaluateur, je ronge mon frein encore et encore mais ne peut qu’approuver vos remarques et commentaires……
    Une vraie réforme s’impose, et un vrai article étayé par de vrais témoignages seraient peut-être nécessairement afin de révéler la grande fumisterie qu’est devenue ce métier pourtant tellement nécessaire et noble.
    Malheureusement, comme toujours, c’est l’aspect lucratif qui attire les différents acteurs de la filière et toujours au détriment de ce à quoi aspire le métier.
    Un jour peut-être, j’écrirai un livre sur le sujet, j’ai vraiment de quoi remplir les pages mais moi aussi je me sens seul dans mon malheur, écœuré et lassé depuis longtemps mais il faut malgré continuer à travailler pour nourrir sa famille.
    J’ai formé depuis 2008, près de 1000 personnes au métier de diagnostiqueur immobilier et au fil des réformes successives, plus ça va, moins ça va !
    Certains reconnaîtront peut mon discours et ces mêmes personnes savent ce qui m’a toujours animé dans les valeurs que porte la profession.
    Une pompe à fric pour les OF, les OCF, et le COFRAC, voilà ce que je suis devenu !

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  37. A
    Alexandre 11 décembre 2024 - 18h19

    entièrement d’accord même si je ne suis qu’un « jeune » diagnostiqueur venu en reconversion dans un autre domaine. je suis très passionnée par ce métier et j’ai eu mon premier CSO avec brio. pas de complaisance pour des DPE, je préfère manger des pâtes que mettre un d a une passoire énergétique. carrément agressé une fois pour un appartement mis en E. quand je vois sur le bon coin des maison simple vitrage en pierre apparente avec radiateur électrique classé en B je me demande ce que fou l’ADEME au niveau des sanction. de mon côté ça tourne beaucoup en G alors allez leurs expliquer la difference aux clients. je parle même pas des prix.. un prix minimum légal devrait être appliqué. On parle des jeunes mais j’ai eu un vieux de la vieille qui a fait le DPE de ma maison en location en 30min sur 180m2 car il devait aller vite à cause « des jeunes diagnostiqueur » qui casse les prix encore un amalgame… Je pense que comme partout il faut combattre tout ceci. regroupons nous, mettons nos savoir et relation afin de faire bouger les choses avant que cela soit trop tard. pour ma part je suis disponible chers confrère.

    Répondre
  38. R
    RAYNAUD 11 décembre 2024 - 18h29

    j’entends quelques diagnostiqueurs qui disent avoir dix ans de bâtiment; mais dans quel domaine et a quelle fonction. Tous les métiers du bâtiment ne donnent pas de compétences générales , de plus faire diagnostiqueur pour éviter les contraintes d ouvrier ou technicien m’étonne un peu.. Passer de salarie a entrepreneur c’est difficile et c’est bien ce que je ressent dans le témoignage. Alors les diagnostiqueurs qui se prétendent meilleurs que leurs confrères, dénoncent l’autre, c’est pathétique & c est bien le problème de cette profession depuis la certification en 2006..avant d attendre le respect des autres professions il faut deja respecter sa profession , respecter ses confrères, ce sera un début …

    Répondre
  39. M
    Michael 11 décembre 2024 - 18h38

    Complétement d’accord avec votre article!!

    Répondre
  40. H
    Hakim 11 décembre 2024 - 19h35

    Christophe a très bien résumé notre quotidien. A quand un réel encadrement du métier et des prix?

    Répondre
  41. W
    William 11 décembre 2024 - 20h12

    Je pense aussi que l’entrepreneuriat lui pèse. Il a été salarié 8 ans, est-ce qu’il avait la même perception ? Bien sûr qu’il y a un problème, et notamment de notre positionnement dans la chaîne immobilière. Mais avant de demander aux agents de se former, ce qu’on fait déjà d’ailleurs dans notre réseau (webinaire, réunion d’information, visio thématique, supports de communication…), il me paraît important qu’il y ait une remise en cause de l’ensemble de la profession… On a besoin de fermeté, de savoir dire non aussi, et d’arrêter, je pense, d’être des partenaires sympas au service de l’immobilier. L’erreur de départ, c’est de s’être positionné aux côtés des agents et notaires, alors qu’on aurait dû être des professionnels indépendants, sans arrangement, avec certes une certaine froideur mais au moins, ça nous aurait permis de mieux défendre nos prix.

    Répondre
  42. A
    Arnaud 11 décembre 2024 - 20h51

    Complètement d’accord je suis contraint de m’aligner sur le tarif appliqué sur mon secteur je fais un voire deux diagnostics maximum par jour, entre 300 et 400 le DDT alors que certains en font de 3 à 6 au même tarif et même un peu moins pour récupérer le marché . J’adore ce métier,r je suis issue d’une formation de neuf mois avec une prepa bât de 3 mois, sur mes certifications, contrôles sur ouvrage et documentaire j’ai des retours positifs mais je ne remplis pas le frigo.A la fin de mon contrat avec le XRF et je ferme mon entreprise. Il n’y a aucune régulation ni sur le tarif ni sur le nombre de diags par jour… Je jette l’éponge

    Répondre
  43. T
    Thomas 11 décembre 2024 - 21h21

    Je confirme vivre la même chose que Christophe, en bientôt 15 ans de pratique en tant qu’entrepreneur associé nous n’avons jamais subit autant de stress et gagné aussi peu (lorsque l’on peu se rémunérer).
    Force à chacun d’entre nous qui sommes encore là, ainsi qu’à ceux forcés d’arrêter et que l’on ne compte même plus. Courage à tous.

    Répondre
  44. Sébastien de la société DIAGMONTAGNE 11 décembre 2024 - 21h27

    L’ensemble des problématiques de la profession est bien résumé. De mon côté, après 8 annnées d’exercices en indépendant, une bonne clientèle, un CA en constante progression, je viens de jeter l’éponge. Je ne me reconnais plus dans cette activité. Tous les acteurs de la chaines sont perdus, les propriétaires, les agents, les diagnostiqueurs et les acheteurs. L’importance donné au DPE est disproportionné par rapport à la pertinence même de ce diagnostic. Mettre en place des interdictions et engendrer des dévalorisation de biens sur la base d’une méthode aussi peu fiable est une bêtise sans nom.
    Je ne souhaitais plus expliqué et justifié les décisions politiques de nos dirigeant. Il faut toujours garder à l’esprit que le DPE est un outil politique. Ce n’est en aucun cas une étude thermique fiable et cohérente.
    3 mois après mon arrêt d’activité, je suis libéré et soulagé de ne plus participer à cette mascarade. Je vous souhaite tous bien du courage pour la suite.

    Répondre
  45. M
    Mickael 11 décembre 2024 - 22h39

    J ai le même ressenti…
    moi j ai 29 ans de bâtiment derrière moi et on me demande 2 ans de DPE pour faire des audits…

    Répondre
  46. F
    François 11 décembre 2024 - 23h24

    Je suis entièrement d’accord avec se témoignage.
    j ai l’impression de vivre exactement la même chose …

    Répondre
  47. T
    THIERRY 12 décembre 2024 - 7h46

    Bravo pour avoir le courage de dire la vérité, rien à ajouter

    Répondre
  48. S
    STEPHANE 12 décembre 2024 - 9h45

    il y a deux types de réaction ici
    celle de ceux qui essayent d’être le plus vertueux possible
    et celle de ceux qui pratiquent mal et parce que professionnellement insuffisants ils subissent (enfin) les affres des contrôles de compétence enfin cadrés et harmonisés (et il y a encore du boulot), preuve que le ministère a enfin compris que la source des problèmes de cette profession sont les oc et of.

    Bon vent aux incompétents qui se font dégager ! on ne vous pleurera pas …

    Répondre
  49. M
    Marc 12 décembre 2024 - 10h01

    Un peu d’espoir dans toute cette grisaille:
    OUI, nous vivons tous à peu près la même chose. Notre métier est malade, c’est incontestable. Les problématiques sont parfaitement résumées, et on pourrait en citer d’autres. Là où l’on se trompe, c’est sur l’origine des maux. La maladie principale de notre métier, ce ne sont pas les agents immobiliers, ni les vendeurs, ni les OC ou les OF … la maladie principale de notre métier, ce sont les diagnostiqueurs eux même, ceux qui ne respectent pas la réglementation, ceux qui ne maîtrisent pas les aspects techniques, ceux qui établissent des rapports de complaisance, ceux qui ne savent pas déterminer un seuil de rentabilité, ceux qui ne savent pas vendre au juste prix…
    Le problème, ce n’est pas la réglementation… la réglementation, dont notamment le durcissement des certifications, c’est le remède. Il n’y aura plus de place bientôt pour les gens que j’ai cité plus haut. Certes, les effets secondaires du remède ne sont pas très agréables, et le bienfait n’est pas immédiat.
    Malheureusement, il faut bien l’admettre, ça va devenir très compliqué pour les indépendants, dont beaucoup disparaîtront petit à petit dans les prochaines années. Cette tendance qui touche maintenant notre profession est une tendance naturelle qui s’est imposée dans bons nombres d’activité depuis plusieurs années déjà. Notre métier va se structurer naturellement. Mais soyez en certains, ceux qui auront la force, le courage, et la capacité de s’accrocher, connaîtront des jours meilleurs très bientôt.

    Répondre
    • S
      STEPHANE 13 décembre 2024 - 15h19

      Je regrette de te contredire mais ce sont bien les oc et of qui se foutent de nous depuis le début, profitant des failles d’un système mis en place et géré par la dhup, seule fautive avec l’aide du COFRAC.
      Dire que les personnes certifiées ne sont pas respectueuses des règles et donc que c’est de leur faute est une vision étriquée de la réalité, en bref , une vue de bisounours, comme on dit, car c’est toujours le donneur d’ordre le fautif, ici le do c’est la dhup.

      Répondre
  50. J
    Jean-Philippe 12 décembre 2024 - 10h36

    Je soutiens à 100%. Il faut une réaction très rapide et positive envers les diagnostiqueurs de la part de nos dirigeant. Je pense que dans très peu de temps, il va manquer de diagnostiqueurs motivés et de qualités car nous avons vraiment l’impression de nous démener pour rien financièrement.

    Répondre
  51. J
    Jacques 12 décembre 2024 - 14h45

    Créez un organisme national qui pourrait être intitulé  » la confrérie des diagnostiqueurs »
    ou  » fédération française des diagnostiqueurs ». Vous auriez , ainsi, un poids dans la discussion nationale.

    Répondre
  52. C
    Christophe 13 décembre 2024 - 2h30

    Donc si j’ai bien lu, ici tout le monde fait correctement son travail !
    Le véritable problème de la profession ce sont les diagnostiqueurs…
    La crise aidant les gens sont plus attentifs et ils vont au moins cher ce qui est je crois une réaction normale. Fustiger les agents immobiliers ? pourquoi pas, mais est ce la solution ?
    Personnellement je suis persuadé que si la profession travaillait sur une grille tarifaire, le monde du diagnostic se porterait bien mieux. Mais je suis un doux rêveur, diagnostiqueur indépendant depuis 2003 et ma fois je ne baisse pas mes tarifs bien au contraire. Bizarrement je ne me plains pas même si c’est moins facile.

    Répondre
  53. V
    Vincent 13 décembre 2024 - 5h25

    Une petite idée :
    Il faut sortir les agents immobiliers de la boucle, je m’explique.
    C’est au notaire de contacter et prendre rendez-vous avec un diagnostiqueur sans laisser le choix au vendeur, et partager équitablement le coût des diags entre lui et l’acquéreur avec paiement de la prestation par l’étude à la signature du compromis.
    Ça aurait comme effet une vigilance sur les prix au rabais, comme excessifs.

    Répondre
  54. A
    Anne 13 décembre 2024 - 16h29

    Tout à fait d’accord avec le contenu de cet article et le sentiment de ce diagnostiqueur. Nous devons nous justifier en permanence et notre prestation est peu facturée par rapport à la responsabilité engagée. Le diagnostic mieux classé d’un confrère, ou avec un métré supérieur ou sans anomalie est toujours celui qui pour le vendeur ou l’agence qui est juste. Evidemment c’est celui qui fait le plus plaisir mais effectivement nous ne sommes pas là pour faire de la complaisance mais pour constater te sécuriser une transaction ou une location.

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  55. T
    Thomas 14 décembre 2024 - 13h44

    100% d’accord

    Répondre
  56. E
    ERIC 15 décembre 2024 - 11h23

    C’est très intéressant, mais il manque une explication sur le pourquoi. Qu’en est-il du diagnostiqueur, de l’agence, du propriétaire ? Non, la question réside dans le timing. Pourquoi le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) intervient-il au pire moment lors d’une vente ?À ce stade, il est souvent perçu comme un élément perturbateur, ce qui entraîne une mauvaise compréhension de la part de tous les acteurs impliqués.Le DPE devrait, par exemple, être réalisé tous les 10 ou 15 ans. Cela permettrait d’aider les propriétaires à mieux anticiper leur note, en leur donnant l’opportunité d’effectuer des travaux d’amélioration. Lorsqu’un nouveau DPE serait nécessaire, le propriétaire serait fier de nous montrer les rénovations effectuées et son carnet d’information du logement (CIL), qui est désormais obligatoire. Nous passerions alors d’une approche conflictuelle à une démarche de conseil, favorisant ainsi un climat apaisé.

    Répondre
    • Cécile, le moteur de Quotidiag 15 décembre 2024 - 12h46

      C’est pour cette raison que nous avions défendu la mise en place de diagnostics périodiques intégrés dans le CIL. Mais malheureusement, l’obligation de CIL semble peu respectée et aucune sanction n’a été prévue en son absence.

      Répondre
  57. S
    Sophie 15 décembre 2024 - 19h52

    Bravo et merci du fond du coeur.
    De la part d’une diagnostiqueuse issu du bâtiment et qui cherche de l’amiante depuis 1996 !!!

    Répondre
  58. J
    Jean-Marc 25 décembre 2024 - 19h09

    J’exerce depuis plus de 20 ans et je suis depuis longtemps arrivé à la plupart des conclusions de l’article. Tout le monde se gave sur la vente d’un bien sauf le diagnostiqueur qui lui (mais la profession est directement responsable) est contraint d’être le moins cher.
    Mais après n’est-ce pas normal que le tarif soit tiré vers le bas ? On forme en 3/4 mois un technicien du bâtiment autorisé à se mettre à son compte en lui attribuant allègrement un équivalent bac + 2 ou 3 moyennant une petite semaine de formation ???? On exige de plus en plus de chose et on facilite l’accès à la profession sans aucune limite ou presque. Donc au regard de la formation reçue les nouveaux intervenants estiment normal de ne pas avoir des tarifs élevés. Ce d’autant plus que ne bénéficiant d’aucune référence quand ils arrivent sur le marché le seul argument qu’ils peuvent développer c’est le prix.
    En fait on parle formation mais en réalité c’est de l’information que reçoivent les stagiaires et surtout pas de la compétence.
    J’ai milité il y a quelques années pour des tarifs imposés avec même comme les médecins la possibilité de dépassements d’honoraires si Pierre Paul ou Jacques estiment mieux travailler. Ce dépassement d’honoraires serait pris en charge par l’acquéreur qui aurait ainsi la possibilité de choisir son diagnostiqueur. Parce que finalement celui qui veut connaître le véritable état de la maison c’est celui qui achète et non celui qui vent. Ça aurait comme conséquence de faire travailler les bons les « moins bons » se verraient dans l’obligation de mieux travailler pour exister. On aurait donc non plus une course effrénée à la baisse des prix mais au contraire une recherche de diagnostics de qualité pour sécuriser les ventes.
    Tendre aussi vers des numerus clausus pour éviter l’engorgement !
    On peut toujours rêver je pense que ça ne ferait ni l’affaire des pouvoirs publics ni celle des organismes de certification

    Répondre

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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