Le SDES publie ses statistiques sur le parc de logements par classe de performance énergétique (DPE) au 1er janvier 2024. Sa publication se fonde sur les DPE collectés par l’ADEME d’octobre 2023 à mars 2024. Il y a ensuite eu une extrapolation à l’ensemble du parc de logements.
Sur 30,6 millions de résidences principales, il y avait 4,2 millions de logements classés F et G (passoires thermiques) au 1er janvier 2024. Par rapport au 1er janvier 2023, en incluant les résidences principales, les résidences secondaires et les logements vacants, le nombre de passoires énergétiques diminue. Au 1er janvier 2024, parmi les résidences principales, il y aurait :
- 5,7 % de classes G, contre 6,3 % en 2023 ;
- 8,1 % de classes F, contre 9,4 % en 2023 ;
- 65,1 % d’étiquettes A à D, contre 62,9 % en 2023.
La proportion de logements énergivores reste plus élevée parmi les résidences secondaires et les logements vacants. En 2024, 26,6 % des premières et 20,4 % des seconds afficheraient une classe F ou G.
En outre, les logements les plus mal classés restent les maisons plutôt que les appartements. Les petites surfaces et les logements anciens écopent aussi des plus mauvaises notes. Enfin, c’est toujours en Île-de-France que la situation est la plus défavorable.
Il est vrai que regrouper les maisons individuelles et les appartements dans les statistiques peut fausser l’interprétation globale. Les différences structurelles et énergétiques entre ces deux types de logements sont significatives. Les appartements bénéficient souvent de la chaleur des logements adjacents, ce qui peut améliorer leur note énergétique malgré un éventuel manque d’isolation. En revanche, les maisons individuelles, avec leur grande surface extérieure exposée, sont plus difficiles à chauffer efficacement, ce qui se traduit par des notes énergétiques moins favorables. Ainsi, une moyenne globale peut ne pas refléter la réalité des performances énergétiques selon le type de bien, et il serait pertinent de différencier ces catégories pour une analyse plus précise.