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Ordre des diagnostiqueurs : synthèse du débat et replay

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Tout d’abord, nous remercions les nombreux participants à notre débat sur la création d’un ordre des diagnostiqueurs. Votre présence et vos interventions ont été grandement appréciées. Nous vous proposons une synthèse de ce qui s’est dit durant ce webinaire. Vous pouvez aussi retrouver le replay du débat, qui fait désormais partie de notre vidéothèque.

Un diagnostiqueur, deux contradicteurs

Initialement, nous voulions organiser un débat entre deux diagnostiqueurs. L’un aurait été pour l’instauration d’un ordre et l’autre contre. Cependant, d’une part, d’après les réponses à notre sondage, notre lectorat est majoritairement en faveur d’un ordre. En effet, vous êtes 90 % à être pour et 10 % à être contre, sachant qu’il était impossible de répondre « ne se prononce pas ».

D’autre part, les seuls à avoir voulu prendre la parole sont les professionnels qui défendent la création d’un ordre des diagnostiqueurs. Ceux ou celles qui sont contre n’ont pas souhaité d’exprimer. Finalement, Patrick Gombaud, fondateur de l’ONEDI, a été notre orateur « pro-ordre ». Afin de créer néanmoins un débat, Jérôme et moi avons joué le rôle de contradicteur.

Ordre des diagnostiqueurs : arguments

Nous avons d’abord demandé à notre invité de nous donner sa définition d’un ordre des diagnostiqueurs immobiliers. Il a notamment parlé du rôle de coordonnateur et de régulateur, des exigences de prérequis, de la montée en compétences lors des formations continues et du fait d’être l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics.

Nous lui avons ensuite posé des questions, en reprenant vos arguments, issus du sondage et des remarques reçues depuis l’annonce du débat. Toutes sont en lien avec ces thématiques :

  • défense de la profession (auprès des pouvoirs publics, des médias…) ;
  • éthique du diagnostiqueur et lutte contre la fraude ;
  • enjeux financiers (coût de la certification, coût d’une cotisation) ;
  • tarifs des diagnostics, à réglementer ou non ;
  • articulation de l’ordre avec les fédérations, syndicats, etc.
  • bureaucratie, risque d’aboutir à un système lent et compliqué ;
  • crédibilité et acceptation ou non d’un ordre par les pouvoirs publics ;
  • représentation d’une filière hétérogène aux missions diverses.

À titre d’exemple, vous êtes plusieurs à vouloir un ordre pour représenter réellement la profession et la défendre. Dans le même temps, ceux qui doutent de l’intérêt d’un ordre évoquent fréquemment le risque de corporatisme et de défense de ses propres intérêts. La question de savoir s’il faudra continuer de « payer pour travailler » a aussi été évoquée.

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Réponses de l’orateur  pour défendre l’ordre

Cette heure d’échanges a été très riche. Nous ne reprenons donc que les arguments clés associés aux thématiques ci-dessus. Concernant la défense de la profession, l’ordre est utile sans être nécessaire. En effet, la meilleure réponse au « Diag Bashing », c’est l’éthique et la qualité. L’ordre peut y contribuer.

Le coût d’une adhésion obligatoire pour travailler resterait largement inférieur à celui de la certification, laquelle pourrait devenir moins onéreuse sous l’influence de l’ordre. Par ailleurs, cet organisme cohabiterait avec les fédérations ou syndicats. C’est le cas pour d’autres ordres professionnels. D’ailleurs, si les syndicats peuvent être corporatistes, l’ordre défend d’abord l’intérêt du public.

À propos de la réglementation des tarifs ou les prix planchers, on en discute depuis longtemps. L’ordre pourrait entrer dans ce débat, au même titre que n’importe quelle fédération. Ce n’est de toute façon pas à lui d’en décider, la profession étant réglementée. En revanche, il pourrait faire remonter les mauvaises pratiques et améliorer l’information du grand public.

Le danger bureaucratique est inimaginable, puisque l’ordre serait composé de diagnostiqueurs certifiés. Précisément, il n’y aurait pas le décalage avec le terrain, que nous pouvons observer actuellement avec certaines fédérations. De plus, son rôle est notamment d’être l’interlocuteur du législateur. D’une certaine manière, c’est un contre-pouvoir.

M. Gombaud a également répondu aux ODI blasés qui pensent que le ministère n’acceptera jamais de créer un ordre. D’abord, cela se décide au Parlement. Ensuite, c’est chronophage et dispendieux, donc beaucoup s’y sont « cassés les dents » par le passé. Enfin, c’est long, puisque la démarche prend au minimum 4 ou 5 ans. Néanmoins, c’est encore possible !

Interventions des participants

La discussion a permis de faire ressortir un certain nombre d’autres enjeux majeurs qui pourraient entrer dans les compétences d’un ordre professionnel :

  • le droit de regard sur la qualité et le contenu des formations, trop disparates ;
  • les mauvaises pratiques de certains groupements d’agences ou mandataires ;
  • la question d’un prérequis à bac+2 en bâtiment pour devenir diagnostiqueur ;
  • l’absurdité du statut de commerçant pour un opérateur de diagnostics ;
  • l’ignorance du grand public face à la réalité du métier sur le terrain :
  • le fait qu’un OC n’a aucun intérêt à retirer sa certification à un margoulin, puisqu’il perd ainsi un client et une source de financement…

Bref, vous avez soulevé énormément de sujet sur lesquels la filière doit avancer. Encore merci pour tout ce que vous nous avez apporté. Nous ferons notre possible pour que le prochain débat organisé par Quotidiag vous intéresse au moins autant.

* Ce premier webinaire était gratuit. Par conséquent, nous vous donnons gratuitement accès à cette synthèse et au replay. En revanche, les prochains webinaires et leur rediffusion seront réservés aux abonnés. En effet, c’est l’un des services de notre formule payante. Début février, nous vous tiendrons au courant du prochain sujet de débat.

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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