Le Groupe BPCE a présenté son Bilan et perspectives de l’immobilier résidentiel en France. La publication répond à trois questions :
- Comment réagissent les Français face à l’instabilité du contexte actuel ?
- Après des années de baisse, une reprise poussive en 2025 ?
- La primo-accession, quel soutien pour le marché immobilier ?
Réaction des Français face à l’instabilité
Sur le marché de l’ancien, les transactions ont atteint le point le plus bas en octobre 2024. Depuis, elles progressent, mais le niveau reste faible. Globalement, il y a une reprise de l’activité immobilière dans l’ancien. En revanche, dans le neuf, la production semble durablement ralentie. De plus, l’indécision des Français – est-ce le bon ou le mauvais moment pour acheter ou vendre ? – n’a jamais été aussi élevée.
Reprise poussive en 2025
D’après l’étude, « la hausse des transactions immobilières est envisageable en 2025, mais sans éclat ». L’Observatoire BPCE anticipe ces données par rapport à 2024 :
- Taux d’intérêt (niveau fin 2025) : 3,2 % (-26 pdb) ;
- Transactions (neuf et ancien année 2025) : 859 000 (+3,3 %) ;
- Production de nouveaux crédits: 168 Md€ ;
- Prix immobiliers (logements anciens, en glissement annuel à fin 2025) : +1,2 % (vs -2,1 % au 4e trimestre 2024).
Primo-accession : profil et sensibilité verte
Les primo-accédants ont en moyenne 35 ans et sont majoritairement des femmes aux revenus plutôt faibles. La dette publique et le niveau futur de leur retraite les inquiètent. À propos du diagnostic de performance énergétique :
- 68 % (vs 78 % des acheteurs) : estiment que le DPE est un critère qui a toujours été déterminant ou qui est devenu important.
- 41 % (vs 37 % des acheteurs) : ne souhaitent pas acheter un logement classé F ou G;
- 68 % (vs 75 % des acheteurs) : sont informés de l’interdiction de louer les logements classés G depuis janvier 2025.
Eclairage intéressant ; les transactions repartent timidement dans l’ancien, mais le neuf reste à la traîne, et les Français hésitent encore à se lancer. Les primo-accédants, souvent des femmes de 35 ans à revenus modestes, sont sensibles au DPE, mais moins que les autres acheteurs. Ça montre décidément un marché qui se stabilise doucement, mais sans grand enthousiasme !