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Le mois dernier, l’Anah nous rassurait. L’année 2025 serait « résolument placée sous le signe de la stabilité réglementaire et budgétaire ». En effet, c’est ce qu’attendent tous les acteurs de la construction et de la rénovation. Malheureusement, concernant MaPrimeRénov’, c’est mal parti. En trois semaines à peine, les annonces inquiétantes se sont accumulées : gel du versement, enveloppe amputée, financement des mono-gestes par les CEE… Il faut toutefois distinguer les rumeurs et les faits. Où en est-on ?
Stabilité de courte durée
Les discours contradictoires et les rétropédalages successifs sèment la confusion chez les particuliers. Cette instabilité empêche aussi la filière de se structurer. Par conséquent, en décembre dernier, le Président de l’Anah faisait part de son soulagement. « L’ensemble des parcours et des aides sont stables et l’amélioration de l’habitat privé est financée à hauteur des attentes des ménages et des besoins exprimés dans les territoires ».
Puis, il y a eu le mois de janvier : l’annonce du rallongement des délais de paiement de MaPrimeRénov’ par Mme Valérie Létard dans le Figaro, les infos exclusives du Parisien quant aux nouveaux parcours de travaux, les discussions autour du budget à l’Assemblée nationale… Bref, faisons le point sur la situation pour la plus connue des aides à la rénovation.
Versement de MaPrimeRénov’ en 2025
Les aides versées par l’Agence nationale de l’habitat sont bien suspendues. Le paiement sera débloqué lorsque le budget de l’État pour 2025 aura été adopté. En attendant, le dépôt et le traitement des dossiers continue. En revanche, il y a un rallongement des délais de paiement pour ceux n’ayant pas été instruits avant janvier 2025. Les autres sont compris dans le budget 2024.
Au fait, nous en savons plus sur le calendrier relatif au projet de loi de finances 2025. Le vote en première lecture a lieu aujourd’hui au Sénat. Ensuite, la commission mixte paritaire (CMP) tentera de trouver un compromis entre les députés et les sénateurs le 30 janvier. Le Gouvernement espère une adoption avant la fin du mois de février 2025.
Quel rabotage pour MaPrimeRénov’ ?
Dans l’article Budget : MaPrimeRénov’ une nouvelle fois rabotée du 18 janvier 2025, le Parisien révélait les intentions de Bercy : une coupe budgétaire de 700 millions d’euros. Dans la nuit du 20 au 21 janvier, le Gouvernement a déposé un amendement proposant une moindre diminution du budget, rejeté. Il réduisait de 500 millions les crédits alloués à MPR. Le budget définitif est encore inconnu, mais la baisse de la prime est inévitable. Il y aurait trois raisons :
- la sous-consommation des crédits durant l’année 2024 ;
- la nécessaire réduction des dépenses de l’État ;
- une volonté de limiter le déficit public à 5 % du PIB.
Pourtant, plusieurs sénateurs ont alerté sur le recul des ambitions de l’État en matière de rénovation énergétique des bâtiments. Ils ont notamment évoqué les contraintes accrues imposées aux propriétaires et aux bailleurs privés (obligation de rénover les logements en DPE G), mais sans infléchir la tendance. En général, l’écologie est l’une des grandes victimes de l’actuel budget 2025. Le coup de rabot atteint 1,3 milliard d’euros.
MPR rénovation d’ampleur et CEE monogestes ?
Le Parisien avait aussi annoncé une scission de l’aide publique à la rénovation énergétique. Plus précisément, MaPrimeRénov’ ne financerait plus que les rénovations d’ampleur, obligatoirement accompagnées. Les certificats d’économie d’énergie (CEE) permettraient de financer les travaux monogestes. Or, depuis un mois, l’Anah communique sur le retour du parcours par geste financé par MPR, y compris pour les passoires thermiques.
En fait, ce rapprochement entre MaPrimeRénov’ et les CEE était préconisé dans de nombreux rapports. Cependant, une telle évolution nécessite un gros travail technique qui prendra plusieurs mois. Les cabinets concernés ont donc précisé qu’il n’y aurait aucun changement dans les parcours de travaux ni dans les barèmes en 2025. De quoi espérer un soupçon de stabilité après l’adoption de la loi de finances pour 2025 ?
les différentes primes concerne le parc public et propriétaire individuelle. le parc privé nous sommes un peut les oubliés des aides..nous allons bénéficier d’une cee pour la réfection des terrasses d immeubles, le problème nous avons un syndic trublion qui gratte pour nous taxer … le ministre ou les ministres du logement devrait mettre leur nez chez ces tristes individus…mais tous les ministres n’ont pas les tripes pour le faire. nous avons un gouvernement fantoches.!!!
Comment peut on faire lorsque le classement dépend de la chaudière fioul ce qui donne un classement G soit passoire énergétique alors qie l appartement est impeccable ?
Le DPE repose sur plusieurs paramètres. Une chaudière fioul pénalise la note, mais ça ne peut pas être l’unique raison d’avoir un classement G plutôt que A, B, C ou encore D. Nous vous conseillons de vérifier les autres données d’entrée (date de construction antérieure aux premières réglementations thermiques, isolation, etc.).