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Les pratiques tarifaires des organismes de certification

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Certains diagnostiqueurs ont vécu une mauvaise surprise au moment d’obtenir l’attestation pour réaliser des audits énergétiques. Selon l’organisme de certification (OC), le papier coûte 108 €, 116 €, 120 €, 130 €, 300 €, 360 €, 490 €… Qui dit mieux ? Cet exemple met en lumière la diversité des pratiques tarifaires des OC, laquelle donne au diagnostiqueur le désagréable sentiment d’être une « vache à lait ». Cette impression est d’ailleurs antérieure à la mise en place de l’audit réglementaire.

Attestation auditeur énergétique, à quel prix ?

L’attestation relative à la capacité à réaliser les audits énergétiques, établie par l’organisme de certification, passe mal pour nombre d’ODI. En cause, le prix pour ce qui n’est qu’un papier plus ou moins provisoire en attendant 2024. Certes, il est précieux puisque nécessaire pour établir des audits réglementaires… mais de là à payer des centaines d’euros ? L’incompréhension est d’autant plus forte que ce même papier est délivré à un prix très variable selon l’OC.

Selon que vous soyez certifié chez Bureau Veritas Certification, Abcidia Certification, LCP Certification, Icert ou encore SOCOTEC Certification, le montant diffère. Prévoyez de 100 € à plus de 300 € TTC. Et à cela s’ajoute le contrôle de rapports d’audit, au tarif à peine moins aléatoire. Il convient de nuancer, car il y a des services administratifs associés, comme l’inscription à l’Ademe. Mais quand bien même…

Du lien de confiance entre diagnostiqueur et OC

Les tarifications des OC ne sont pas plus encadrées que celles des organismes de formation (OF) ou des diagnostiqueurs. En outre, leurs pratiques, toutes aussi différentes, n’évoluent pas au même rythme. Malgré une réglementation commune, la vision du métier et le niveau d’exigence fluctuent. Quant au lien financier entre OF et OC, c’est un sujet à part entière à traiter ultérieurement.

Bref, les techniciens ont souvent l’impression de passer à la caisse : surveillance documentaire, contrôle sur ouvrage, examen… Forcément, l’annonce du renforcement du dispositif de certification a parfois été mal accueillie. La démarche paraît déjà fastidieuse et coûteuse aujourd’hui.

Or, non, les organismes de certification ne cherchent pas tous à engranger un maximum d’argent. Certains souhaitent accompagner au mieux le candidat à la certification et améliorer les pratiques du certifié. Mais comment savoir à qui donner ses sous et sa confiance ?

Conseils aux futurs diagnostiqueurs

Nous ne ferons pas de publicité pour un organisme accrédité. Il est surtout vivement conseillé au diagnostiqueur de choisir, en connaissance de cause, son OC. Vous devez comparer les prix, lire les témoignages et échanger avec la société avant de vous engager. Votre interlocuteur doit répondre avec clarté à vos questions, y compris celles relatives à la trésorerie.

La relation entre un diagnostiqueur immobilier et son organisme de certification accrédité est parfois marchande et malsaine. L’un risque d’hésiter à se plaindre par peur de perdre ses certifs’. L’autre peut ne pas jouer « son rôle de sentinelle » (dixit Olivier Klein) par crainte de perdre son client. Mieux vaut donc connaître les issues possibles en cas de problème :

  • adresser une réclamation à l’organisme de certification ;
  • déposer une plainte au COFRAC pour signaler les manquements ;
  • demander un transfert de sa ou de ses certifications.

Par ailleurs, si le futur arrêté certification DPE s’annonce coûteux pour les diagnostiqueurs, il devrait néanmoins aboutir à une homogénéisation des pratiques des OC. Cette évolution permet d’espérer des écarts moins importants entre les tarifications pratiquées, tout au long du cycle de certification.

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1 Commentaire

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  1. P
    Pierre 4 mai 2023 - 12h07

    Tout à fait chez Bv c 360€ttc avec le suivi et étude réglementaire
    C très cher pour un papier ou l’éntete ne figure même pas ….
    On peut faire autrement ??
    Non

    Répondre

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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