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Le prix du DPE va augmenter

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La DHUP a réalisé une étude d’impact du renforcement de la certification des diagnostiqueurs dans le cadre de la fiabilisation du DPE. « L’augmentation des coûts de certification est inévitable avec le renforcement du dispositif. L’équilibre économique des professionnels étant primordial, celui-ci est examiné précisément dans le cadre du projet de renforcement du cycle de certification ; cependant, il sera nécessaire de répercuter ces coûts sur les prix finaux des DPE », lit-on dans ce document.

Future formation/certification DPE

Tant qu’aucun décret n’a été publié, toutes les informations ci-dessous peuvent évoluer. Elles se basent sur les documents transmis par la DGALN/DHUP/QC1 aux acteurs de la filière. À ce jour, le futur décret certification prévoit, pour la réalisation des DPE sans mention :

  • 10 jours de formation initiale (3 dans l’ancien dispositif)
  • 6 jours de formation continue (au lieu de 2)
  • 1 examen théorique et pratique (là, c’est inchangé)
  • 4 contrôles sur ouvrage (1 CSO actuellement)
  • 3 surveillances documentaires (2 à ce jour)

Pour le DPE avec mention, on passe à 14 jours de formation initiale (5 jours en ce moment) et 12 jours de formation continue (au lieu de 4). Comme, pour la certification sans mention, 4 CSO et 3 surveillances documentaires seront obligatoires. Les fédérations avaient alerté sur le coût du nouveau dispositif. D’où l’étude d’impact élaborée par la DHUP.

Surcoût pour le DPE avec et sans mention

Les coûts avant la réforme son mentionnés ci-dessous entre parenthèses. Les coûts après réforme, oscilleraient entre :

  • 8 750 € et 10 938 € : certification initiale pour 7 ans (contre 3 300 €),
  • 5 650 € et 6 963 € : renouvellement pour 7 ans (et non plus 2 300 €).
  • 11 750 € à 14 688 € : cycle initial avec mention (4 500 € aujourd’hui) ;
  • 7 450 € à 9 213 € : cycle renouvelé avec mention (au lieu de 2 900 €).

Par an, le cycle initial coûterait 1 250 € à 1 563 € (+ 779 €/an) sans mention, 1 679 € à 2 098 € avec la mention (+ 1036 €/an). En renouvellement de certification, le surcoût est estimé à + 479 €/an pour les certifiés sans mention, + 650 €/an pour les certifiés avec mention.

Le prix moyen d’un DPE dans un logement individuel est de 120 €. Le coût par jour d’activité manquée, pour le diagnostiqueur, à cause de la formation, est évalué à 450 €. Le tarif devra donc augmenter en tenant compte du nombre de DPE/an réalisés par le technicien.

Évolution des grilles de contrôle des OC

Certains nous rétorqueront que de toute façon, il n’y a pas de contrôles. Un document confidentiel, transmis par la DGALN/DHUP/QC3 aux organismes de certification et aux fédérations, annonce le contraire. Des grilles de contrôle uniformisées ont été proposées aux OC. Celles-ci listent des écarts, mineurs et majeurs, lors de la réalisation du DPE, par exemple :

  • erreurs sur les données saisies ;
  • informations incohérentes ;
  • non-respect des règles d’échantillonnage ;
  • Divergences entre le fichier XML de l’observatoire Ademe et le rapport ;
  • DPE introuvable sur l’observatoire, etc.

Le nombre d’erreurs constatées et leur gravité détermineraient les suites données au contrôle : formation obligatoire de 7 heures (en complément des autres obligations du diagnostiqueur) suivie d’un cas test à réaliser, suspension ou retrait de la certification. Tous les OC appliqueraient les mêmes règles. Est-ce la fin annoncée des DPE bâclés à prix cassé ?

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9 Commentaires

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  1. B
    Bruno 29 avril 2023 - 10h45

    On aimerais croire que les diagnostiqueurs indélicats qui basent leur business modèle sur la quantité seront malmenés. Je n’y croit pas un instant. Les prix cassés feront toujours les beaux jours des margoulins poussés par une clientèle qui n’a toujours pas compris où se situe l’intérêt de faire appel à un professionnel indépendant et honnête.

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  2. E
    Eric 29 avril 2023 - 10h48

    Autant demander aux OC d’aller faire eux-mêmes les Diagnostics.
    On va nous dire aussi que ces augmentations sont justifiées par la guerre en Ukraine, l’augmentation du coût de matières premières et la fonte des glaciers en Antarctique.

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  3. I
    Irène | Entre2portes 29 avril 2023 - 11h18

    Puisque tout augmente, pourquoi pas aussi les formations et le coût du DPE ?
    Tout devient inaccessible. Vendre, acheter, construire, se loger, se chauffer… Mais pas d’inquiétude, ce ne sont pas des choses essentielles. Tant qu’il y aura des ponts sous lesquels dormir, tout ira bien… 🙁

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  4. J
    Jean-Marie 29 avril 2023 - 11h26

    Malheureusement une augmentation du prix du DPE est utopique (on l’a bien vu déjà avec la réforme de 2021) !
    L’obligation de faire et la concurrence tireront toujours les tarifs à la baisse.
    Encore une série de mesures qui va favoriser les « grosses sociétés » avec des moyens solides au détriment des indépendants qui n’en peuvent plus.
    Est-ce que l’administration fait des contrôles sur ces artisans du bâtiment sans qualification qui s’installent du jour au lendemain et grugent leur clients de milliers voire de centaines de milliers d’euros en abandonnant les chantiers ???
    ça suffit !

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    • Cécile, le moteur de Quotidiag 29 avril 2023 - 22h36

      À propos des « grosses sociétés », il me semble que ces mesures ne les favorisent pas. Si elles sont si nombreuses à réclamer une certification d’entreprise au lieu d’une certification de personnes, c’est parce que le dispositif actuel leur coûte très cher. Elles ont plusieurs salariés à faire certifier. Cela va donc leur coûter encore plus cher. Elles auraient certainement préféré la mise en place d’une certification d’entreprise.

      Répondre
  5. M
    M 29 avril 2023 - 13h26

    C’est littéralement du vol de la part de l’état et ses organismes de formation. Notre métier de diagnostiqueur est tout le temps surveillé et nous sommes des poules d’or pour eux. Je trouve hyper stressant le fait que notre intégrité, nos certifications et notre professionnalisme soit tout le temps remis en cause. Si l’argument est que certain diagnostiqueurs font mal le travail, tous les métiers devraient être donc concernés par des recertifications et de remise en question de leur savoir faire.
    Je pense qu’il faut vraiment bousculer la filière de diagnostiqueur immobilier pour que nous puissions atteindre une vraie indépendance professionnelle.

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  6. M
    Michel 29 avril 2023 - 20h04

    Vous êtes bien naïve, chère Cécile…

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  7. B
    BERTRAND 30 avril 2023 - 15h29

    C’est du n’importe quoi.
    Pourquoi pas 52 semaines de formation.
    La plus part d’entre nous travaille bien. Les logiciels sont assez performant.
    Je vois pas ce qu’une surformation va rajouter. Gaver les centres de formation c’est sur. Y en a marre.
    A part l’autorisation de percer les murs pour s’assurer de la structure et l’isolation.
    Et puis j’appelle un plaquiste et un peintre pour tout remettre en état.
    Sur que le DPE sera plus cher et plus long.
    Une belle bande ces politicards 2colos bobos parigos.

    Bertrand

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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