Par Selon Mme Sonia de La Provôté, sénatrice UC du Calvados : « le DPE suit des règles inadaptées au bâti conçu avant 1949 ; il est lui-même délétère. Nul besoin d’être spécialiste pour comprendre que l’isolation par l’extérieur sur un bâti ancien en pierre ou un torchis, par exemple, est une erreur technique ! C’est aussi une faute vis-à-vis de l’identité de nos villes et villages car cela efface les particularismes locaux et nuit à la qualité du cadre de vie. Il y a donc urgence à faire évoluer les critères vers du bon sens. La machine à défigurer, par un enlaidissement systémique, est en marche. »
Elle fait ainsi écho aux remarques de Mme Sabine Drexler concernant le patrimoine et le DPE. Les sénatrices craignent que la loi Climat et Résilience entraîne « ni plus ni moins la disparition des caractéristiques architecturales françaises, car ni les nouvelles modalités de calcul du DPE ni les solutions de rénovation thermique préconisées » ne seraient adaptées au patrimoine. Retrouvez l’intégralité des débats de la séance du 28 novembre au Sénat.
L’isolation par extérieur n’est nullement la seule recommandation possible, contrairement à ce que certains médias pourraient laisser entendre. J’ai l’impression que nous nous installons dans une guerre de tranchée avec la désagréable sensation que le diagnostiqueur est emberlificoté dans les barbelés au milieu du no-man’s land. Un peu de pédagogie auprès des politiques ne nuirait pas mais ça c’est le boulot des représentants de la profession. Après on pourra parler d’une carte professionnelle.