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Le doute du diagnostiqueur est salutaire

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Le doute est permis, et même nécessaire, pour exercer le métier de diagnostiqueur. Non, ce n’est pas un signe d’incompétence. Dans un contexte réglementaire et jurisprudentiel changeant, où les situations inédites sont fréquentes, il faut s’interroger, hésiter, vérifier, afin de prendre la meilleure décision. N’allons donc pas confondre le doute et l’ignorance. Cette dernière est parfois inquiétante, alors que le doute est toujours salutaire.

Pourquoi le diagnostiqueur doit-il douter ?

Une erreur commune consiste à penser qu’un diagnostiqueur formé et certifié n’a aucune raison de douter. Pourtant, cette opinion témoigne surtout d’une méconnaissance du métier. D’abord, il faut du terrain et de l’expérience pour gagner en compétences et en confiance. Ensuite, même les diagnostiqueurs aguerris peuvent être perplexes pour diverses raisons :

  • les évolutions, parfois imprévisibles, de la réglementation ;
  • les termes réglementaires sujets à interprétation ;
  • la jurisprudence qui s’avère régulièrement contradictoire ;
  • les normes changeantes ou absentes, d’application volontaire ou pas ;
  • les cas particuliers qui n’entrent pas dans les cases du législateur ;
  • le notaire, l’agent immobilier ou le propriétaire qui remet en question vos affirmations…

Enfin, vous doutez parce que vous êtes conscient de votre responsabilité, des enjeux, et que vous voulez remplir votre mission le mieux possible. Bref, votre indécision témoigne de votre professionnalisme.

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dangereuses certitudes et mauvaises habitudes

Statistiquement, le risque de s’exposer à un sinistre augmente avec l’ancienneté de la société. Évidemment, ce phénomène s’explique par l’accroissement du volume de diagnostics au fil des années. Plus on en fait, plus on risque d’être mis en cause. Toutefois, ce n’est pas l’unique raison. Avec le temps, le technicien peut devenir moins vigilant. Il est aussi susceptible d’avoir pris de mauvaises habitudes. Comment peut-il s’en apercevoir, alors qu’il est généralement seul sur le terrain ? Oui, en doutant, précisément.

En fait, les certitudes sont plus dangereuses que les doutes. La conviction d’être dans le vrai, d’avoir forcément raison, risque de vous induire en erreur. Il en va d’ailleurs de même pour vos interlocuteurs, clients ou prescripteurs. La réalisation d’un diagnostic technique n’est pas affaire d’opinion, mais de réglementation. Or les codes sont des labyrinthes dans lesquels n’importe qui peut se perdre. Le diagnostiqueur qui, jamais, ne (se) dit : « j’ai un doute » s’engage sur une voie funeste. D’ailleurs, existe-t-il vraiment ?

Oser exprimer ses doutes face aux diagnostics

Très probablement, tous les techniciens ont déjà hésité quant à la conduite à tenir. En revanche, certains n’osent pas exprimer leurs doutes, par peur d’être raillés et de passer pour incompétents. N’ayez donc pas honte de poser des questions à un référent technique, votre centre de formation ou encore vos confrères sur les groupes d’entraide (Facebook, WhatsApp…). L’important est d’obtenir une réponse claire avec des références réglementaires à l’appui. C’est le meilleur moyen de clarifier la situation, d’éviter de commettre une erreur, et d’acquérir des compétences.

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6 Commentaires

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  1. S
    STEPHANE 7 juin 2024 - 13h39

    Absolument juste !
    et j’ajouterai que les contrôles et surveillances que nous subissons, qu’on a tendance à rejeter, c’est humain, ont l’avantage de nous faire remettre en question, maintenir une pression qui nous rappelle à ces objectifs de qualité et de justesse, donc d’avoir des doutes en permanence (sauf à être irresponsable).

    Répondre
  2. P
    Pascal 7 juin 2024 - 13h56

    d’accord à 110% (à cause de la condensation) 😊

    Répondre
  3. V
    Vincent 7 juin 2024 - 15h02

    Article très bien fait et totalement pertinent !
    Entièrement d’accord avec tout ce qui est dit, surtout pour tout ceux qui exerce en solo, il est impératif d’utiliser les réseaux sociaux. Il y aura toujours quelqu’un de plus aguerri ou déjà confronté à telle ou telle situation qui sera a même de répondre…
    Et surtout, il n’y a jamais de questions stupides.

    Répondre
  4. S
    Stéphane 10 juin 2024 - 21h58

    Tout à fait logique de douter avec tous les contrôles à faire pour chaque diagnostics et faire attention de ne rien oublier. Je mettrai quand même un bémol sur les réseaux sociaux qui ne donnent pas réponses à tout, ou parfois on a plusieurs réponses différentes pour la même interrogation. C’est bien de ne pas être seul et de partager ses doutes mais je pense qu’il faut avant tout réussir à se débrouiller en allant chercher ses réponses dans les textes règlementaires, les cours de formation et internet aussi. Après à chacun sa méthodologie et organisation, le plus important est de ne pas bâcler le travail en voulant toujours gagner plus de temps et passer à côté, de pas mal de choses primordiales.

    Répondre
  5. T
    Thomas 11 juin 2024 - 12h13

    bonjour,

    Merci pour cet article,

    Pourriez vous me renseigner les groupes WhatsApp et Facebook.

    J’aimerais bien avoir le contact au cas où.

    Merci d’avance,

    Thomas

    Répondre
    • Cécile, le moteur de Quotidiag 11 juin 2024 - 12h22

      Bonjour,

      Sur Facebook, « Nous, diagnostiqueurs » et « Le DPE (diagnostic de performance énergétique) et autres diagnostics immo » sont incontournables. Pour des sujets plus axés sur l’amiante et le plomb, « Assist’Amiante » est une mine d’informations. Avec ces trois là, on peut déjà trouver des réponses à de nombreux casse-têtes quotidiens.
      Pour WhatsApp, nous faisions notamment référence aux groupes qui se créent pendant la formation, entre futurs diagnostiqueurs, futurs formés SS4, etc., même s’il doit y en avoir d’autres également utiles.

      Répondre

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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