revenir à l'Accueil
Toute l'actualitéCoups de cœur

La curiosité est un vilain défaut sauf chez les ODI

Partager cet article sur

L’adage condamne la curiosité. Cette attitude intrusive génèrerait des ennuis. Mais la situation est opposée chez les ODI. D’une part, la curiosité évite au diagnostiqueur de passer à côté d’une anomalie ou d’un risque sanitaire. D’autre part, elle est le moteur de son activité. En effet, il faut être curieux pour enrichir ses connaissances et monter en compétences.

Beaucoup de curiosité pour diagnostiquer un bien immobilier

Certes, et ce n’est pas la moindre des difficultés, une mission de diagnostic repose en partie sur le donneur d’ordre. La réticence dolosive d’un propriétaire peut conduire à des erreurs de diagnostic. Le manque d’informations, avant une intervention, peut fausser un DPE. Etc. Néanmoins, un technicien s’évite déjà nombre de problèmes s’il inspecte le bien dans ses moindres détails, avec attention et perspicacité.

Une apparente porte de placard peut cacher une chambre à mesurer ; de discrets greniers recèlent en réalité des matériaux amiantés, etc. La curiosité, le sens de l’observation et la rigueur s’unissent pour réaliser des diagnostics immobiliers de qualité. Oui, il faut parfois prendre le risque de froisser le notaire, qui veut proroger un diagnostic termites à distance, ou le propriétaire convaincu de la salubrité de son logement.

Mais, à l’instar de l’enquêteur, le diagnostiqueur doit aller au fond des choses pour ne laisser aucun doute subsister. Et ce n’est d’ailleurs pas toujours aisé ni sécurisé, entre les logements encombrés et les combles délabrés. L’opérateur doit être déterminé à fouiller à l’intérieur de lieux qui lui sont pourtant étrangers.

Être curieux pour rester un bon diagnostiqueur

La curiosité pousse aussi le diagnostiqueur à vérifier qu’il ne s’est pas trompé, d’un point de vue technique et réglementaire. C’est pour cette raison qu’il préfère demander conseil à ses pairs en cas de doute, au risque de passer pour l’ignorant… qu’il n’est précisément pas vraiment. Les formations sont courtes au regard de tout ce qu’un opérateur de diagnostic technique doit savoir. Les enjeux, essentiels, obligent l’ODI à faire toutes les vérifications qui lui semblent nécessaires.

Ce tempérament curieux va également l’amener à approfondir ses connaissances et à suivre les évolutions de la réglementation. Les normes sont révisées, la portée d’un repérage amiante ou plomb peut changer, la jurisprudence évolue… Sans l’envie de s’informer, de comprendre et de savoir, l’opérateur a toutes les chances de faire un dangereux faux pas, voire d’affronter un contentieux.

Rendons donc hommage à la curiosité, cette qualité partagée par tous les bons diagnostiqueurs immobiliers. Loin d’être un défaut, elle est même obligatoire pour exercer ce métier.

Partager cet article sur

2 Commentaires

Commenter
  1. F
    François-Félix 24 février 2023 - 12h19

    Tout à fait d’accord, je l’ai souvent affirmé par le passé, la curiosité est la plus importante des qualités chez un diagnostiqueur. Ce n’est pas la seule, mais quand on perd cette qualité sur le terrain, il faut arrêter !

    Répondre
  2. B
    Benjamin 27 février 2023 - 21h59

    Eh bien, en tant que diagnostiqueur immobilier, je me sens flatté par cet article qui souligne l’importance de la curiosité dans notre métier. Je suis heureux de voir que ma tendance naturelle à me poser des questions et à chercher des réponses est en fait une qualité indispensable pour mon travail.

    Mais bon, maintenant que je sais que la curiosité est obligatoire, je me demande si je dois rajouter ça dans mon contrat de travail : « être curieux est un impératif absolu pour travailler chez moi ». Peut-être que je pourrais obtenir une prime de curiosité ?

    Blague à part, je pense que l’article a raison. La curiosité est essentielle pour éviter les erreurs et les contentieux, mais elle peut aussi nous aider à découvrir de nouvelles opportunités dans notre métier. Alors, restons curieux, diagnostiqueurs immobiliers !

    Répondre

Répondre à odul Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

.
Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

Nouveau calendrier pour la DPEB ?

Previous article

L’étau se resserre autour des locations saisonnières

Next article