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Est-ce que le DPE causera la fin de l’activité professionnelle du diagnostiqueur **telle** que nous la connaissons ?
On peut légitimement se poser ces deux questions à la lecture des informations fournies par le courtier Klarity (augmentation de 50 % des mises en cause via le DPE) et de la concurrence, on est proche de 30 % de dossiers qui concernent le DPE.
À qui profite le litige ?
Étonnamment, bien que divers arrêtés aient été publiés pour accroître les contrôles via les écarts non critiques et critiques, la cause viendrait plus sournoisement des contrats d’assurance, et pas n’importe lesquels.
Les protections juridiques !
Elles permettent de bénéficier d’une assistance et d’une prise en charge des frais liés à un litige ou un différend juridique. Et voici le nœud du problème : la facilité à mettre en cause.
Un mécanisme vertueux qui s’emballe
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Cette explosion des contentieux ne résulte pas d’une baisse soudaine de la qualité des diagnostics.
Non, nous assistons à un phénomène plus insidieux : la démocratisation de l’accès au droit crée mécaniquement une inflation contentieuse.
Avec une protection juridique, le coût d’entrée dans un litige devient quasi nul pour l’acquéreur.
L’avocat ? Pris en charge. L’expertise ? Financée.
Le risque financier ? Inexistant. Dans ce contexte, pourquoi se priver de contester un DPE dont les résultats ne correspondent pas aux attentes ?
Le Conso-acquéreur-justiciable
Dans une société où la tendance à se défendre et réclamer ses droits s’accroît, il n’est pas anormal de constater une aggravation des mises en cause, mais quand elle est d’autant plus facilitée, pourquoi dès lors ne pas attaquer la fiabilité de son DPE ?
Qu’est-ce que les acquéreurs ont à perdre ?
L’impact sur les primes et la survie économique
La spirale ne s’arrête pas là. Chaque mise en cause, même non fondée, impacte l’historique du diagnostiqueur auprès de son assureur. Les primes grimpent, les franchises augmentent, et certains professionnels se retrouvent tout simplement non assurables.
Cette situation crée une sélection perverse : les « bons » diagnostiqueurs pourraient quitter la profession, laissant la place à des opérateurs moins scrupuleux ou moins expérimentés. C’est la loterie !
De la difficile préservation de sa RCPro.
Alors entrons dans le vif du sujet, pour l’acquéreur c’est incolore et indolore. Pour le diagnostiqueur c’est soit la case conciliation soit la case expertise…
Dans les deux cas si l’assurance est activée, quelle qu’en soit l’issue, qu’il y ait reconnaissance ou pas d’une faute, l’assurance retiendra un sinistre.
Et c’est là le problème !
Du nécessaire choix du bon partenaire.
Comme dans la vie, le choix du partenaire est d’une importance capitale, le premier est choisi avec le cœur, le second avec la raison !
Optez pour celui qui vous accompagnera sans nécessairement vous mettre à l’index. Je n’écris pas cela pour avantager telle ou telle entité.
Je dis simplement que le plus compétent d’entre nous, voire le meilleur comme disait un ex- président, n’est pas à l’abri d’une mise en cause voire d’une consignation !
Et si l’anticipation par l’écrit et la pédagogie aidaient ?
En écrivant ce titre, une idée me vient, comme la lumière du phare qui éclaire au loin les bateaux leur évitant un triste sort. Anticiper le stress et l’angoisse, liés à l’incompréhension de son DPE, de ce néophyte qui découvre des chiffres en total contradiction avec ces futures consommations.
On m’a souvent dit « Quand il y a un doute, il n’y a pas de doute » donc, pourquoi ne pas écrire en première page de son DPE qu’en cas de doute, questionnement, incompréhension, la solution serait d’appeler directement l’auteur du rapport… ?



Quand on lit les absurdités rencontrées dans les DPE qu’on croise, il n’est pas étonnant que le justiciable profite d’une prise en charge d’aide juridique pour faire valoir ses droits.
La réalité est que nombre de DPE sont réalisés par des incompétents ou des gougnafiers (poussés à çà par des méthodes d’examens de certification en express) pour des tarifs frisant le ridicule. Donc normal que les sinistres explosent, vu que les gens ont maintenant le droit de s’en plaindre.
Défendre aveuglément tous les ODI, on peut le comprendre d’un point de vue clientéliste mais là, il faut ouvrir les yeux…
Vous commentez une tribune écrite par un diagnostiqueur. Par conséquent, ses clients ne sont pas des diagnostiqueurs.
En ce qui nous concerne, dans le cadre de notre veille juridique, nous suivons attentivement la jurisprudence. Nous voyons beaucoup d’affaires relatives à des DPE et nous pouvons affirmer qu’il y a bien plus de mises en cause que de diagnostiqueurs condamnés.
Merci Cécile, enfin une remarque équilibrée !
On oublie trop souvent que la majorité des diagnostiqueurs font correctement leur travail, mais qu’ils sont malgré tout mis en cause pour des DPE qui ne plaisent pas.
Les recours se multiplient, les assurances suivent mécaniquement, et au final ce sont les pros sérieux qui trinquent.