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Nous avons eu accès à un courrier transmis à la ministre du Logement. Il s’agit d’une contribution commune sur les projets d’arrêtés relatifs à la fiabilisation du DPE et d’une première historique. En effet, 5 organisations professionnelles le signent : SIDIANE, l’ONEDI, l’ANDI, la FNDI et l’Alliance du Diagnostic Immobilier. Preuve en est, peut-être, qu’il n’y a pas de morcellement de la filière sur des sujets de fond.
Observations sur le plan de fiabilisation du DPE
À ce stade, il nous semble inutile de publier le communiqué adressé à Mme Valérie Létard. De toute façon, avant même d’en avoir connaissance, nous avions identifié les mesures problématiques des projets d’arrêtés relatifs au DPE. Comme beaucoup de diagnostiqueurs, les organisations professionnelles qui les représentent désapprouvent :
- L’affichage des étiquettes DPE après transmission du rapport à l’ADEME ;
- L’absence de définition de la notion de « gravité d’un signalement » et donc les risques d’abus ou d’erreurs de la part des organismes de certification.
Par ailleurs, même si la géolocalisation des interventions, annoncée dans le dossier de presse du 20 mars 2025, est absente de ces projets de textes réglementaires, les fédérations se montrent réservées à ce sujet. Elles appellent à une concertation et à une évaluation d’impact avant sa mise en place.
5 organisations, un communiqué commun
Quelles que soient les conséquences de ce courrier, son existence même constitue une première que nous pourrions qualifier d’historique. En effet, il est signé par les représentants de cinq organisations professionnelles. SIDIANE, l’ONEDI, l’ANDI, la FNDI et l’Alliance du Diagnostic Immobilier ont produit cette contribution commune.
Depuis des mois, tout le monde parle de filière morcelée et divisée, d’un risque de cacophonie, d’une incapacité à parler d’une seule voix, etc. Cette union inédite démontre le contraire. Lorsqu’un texte porte sérieusement atteinte aux intérêts des diagnostiqueurs, des instances professionnelles savent se rassembler pour protéger la profession.
Pour autant, seront-elles entendues ? Selon nos sources, les textes transmis au CSCEE n’ont pris en compte aucune de leurs remarques. Il serait prématuré d’en déduire une absence de concertation future. D’une part, l’avis du CSCEE est inconnu à ce jour. D’autre part, tant qu’un arrêté n’est pas publié au JORF, il n’existe pas au niveau réglementaire.
En outre, la surdité du ministère serait dangereuse. Elle pourrait déclencher un mouvement d’ampleur, à l’heure où la colère envahit de plus en plus d’opérateurs de diagnostic immobilier. Cependant, ne jouons pas les Cassandre. Réjouissons-nous plutôt de cette capacité à faire front commun pour représenter et défendre les ODI.
Bravo, j’adoré ce visuel… qui vaut plus de 1000 paroles.