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Do you speak Diagnostic?

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Thibaud Laurençon, gérant de la société de diagnostics immobiliers Dacodiag, a la particularité de maîtriser l’anglais. Sa société est implantée en Dordogne, région où les Britanniques sont nombreux. Nous avons recueilli son témoignage de diagnostiqueur anglophone.

Parcours professionnel

J’ai passé un BTS Bâtiment, en 2016. Au départ, je voulais être chef de chantier. Après 5 années dans une entreprise de gros œuvre en Charente-Maritime, je me suis renseigné sur le métier de diagnostiqueur. Tout de suite, ça m’a plu. J’ai passé un an à réfléchir, puis je me suis mis à mon compte.

J’avais déjà de très bonnes notions en anglais au lycée, et même après mes études. En Dordogne, la communauté anglaise est importante. C’est donc facile de parler anglais, ici, avec les citadins. Cela m’a permis de progresser jusqu’à maîtriser cette langue étrangère.

L’anglais, un cheval de bataille

Dès la création de mon entreprise le fait de savoir parler anglais a été mon cheval de bataille. D’abord, les Anglais communiquent beaucoup entre eux. Ils sont très contents de pouvoir recommander un diagnostiqueur immobilier anglophone.

L’anglais sert aussi de langue commune avec des personnes issues d’autres pays. Outre le Royaume-Uni, il y a aussi des propriétaires en provenance de la Belgique côté flamand , des Pays-Bas, de l’Allemagne mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique avec les Américains… En prime, le diagnostic immobilier en France et dans les pays anglophones, ça n’a rien à voir.

Diagnostics immobiliers et réaction des Anglais

Les Anglais sont toujours très surpris devant la quantité de diagnostics immobiliers, tous ces papiers, les prix, etc. Là aussi, quand ils s’aperçoivent qu’ils ont affaire à quelqu’un qui les comprend, ça les rend plus amicaux.

On m’a parfois demandé de traduire les rapports, mais rarement. Comme les francophones, ils veulent avant tout avoir leur dossier de diagnostic technique pour aller chez le notaire. Tant que je sais les rassurer sur ce qui va et ce qui ne va pas, tout se passe très bien.

Quand il y a des termes techniques que je n’arrive pas trop à expliquer, j’essaie de leur faire comprendre. Ils traduisent, je retiens, et au fur et à mesure, j’ai un discours de mieux en mieux rôdé. Chaque jour où je parle anglais, je m’améliore.

L’immobilier après le Brexit

En tant que diagnostiqueur, on entre dans les logements. Alors, peut-être qu’ils vont davantage proposer du thé que du café… Et encore. Je ne perçois pas vraiment de choc culturel. Je les trouve aussi accueillants que les Français.

En revanche, on a beaucoup d’Anglais extrêmement déçus par le Brexit. Les ressortissants britanniques ne peuvent plus rester toute l’année en France. Ils doivent posséder une carte de séjour. Certains n’ont qu’une maison secondaire ici, et ils sont très tristes de devoir la quitter.

Diagnostiqueurs débutants, soyez bilingues

Je pense que dans tous les métiers, c’est important de maîtriser une seconde langue. Cela étant, tout dépend de l’endroit où on exerce son activité. Quand on a une très grosse communauté anglaise sur le territoire, c’est particulièrement bénéfique de pouvoir parler anglais et français.

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

74 ans, diagnostiqueur

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