Diagnostiqueur cherche tuteur

De nombreux diagnostiqueurs, fraichement certifiés, cherchent un tuteur ou un mentor pour les accueillir en stage ou en formation terrain. Le tutorat permet de combler le fossé entre la théorie et la pratique, avant de se mettre éventuellement à son compte. Mais comment trouver son mentor en diagnostics ?

Acquérir la formation terrain qui fait défaut

Après une courte formation axée sur la théorie, voire distancielle, le diagnostiqueur débutant est projeté sur le terrain. Il s’y sent souvent perdu, livré à lui-même. En effet, il ne suffit pas d’être certifié pour savoir réaliser des diagnostics en toutes circonstances. Sortir de certification et se lancer seul sur des missions, c’est difficile. Les avantages du tutorat sont alors indéniables. Pour bénéficier d’un accompagnement quand on débute, diverses solutions existent :

• rejoindre un réseau ou une franchise pour avoir un référent technique et juridique,
• commencer par du salariat avant de créer son entreprise,
• trouver un stage dans une entreprise de diagnostics,
• reprendre un cabinet de diagnostics et être accompagné par le vendeur,

Les groupes Facebook, les salons professionnels, etc. peuvent aussi vous permettre d’être mis en relation avec un ODI expérimenté. Certains organismes de formation (OF) proposent également des stages pratiques. À ce propos, le futur « décret certification » pourrait obliger les nouveaux diagnostiqueurs à suivre un tutorat d’une semaine, encadré par l’OF.

Freins au tutorat  et pièges à éviter

Actuellement, les diagnostiqueurs expérimentés peuvent hésiter à jouer un rôle de tuteur à cause de la concurrence. En effet, le technicien pourrait profiter de la notoriété de l’entreprise tutrice et démarcher ses clients pour mieux lancer sa société. Même si votre objectif est d’apprendre sur le terrain, le mentor sollicité a des raisons de se méfier. Il sera donc plus facile de trouver du tutorat, hors franchises et réseaux, ailleurs que dans votre propre secteur géographique.

Malgré tout, certains professionnels ont à cœur de transmettre leurs connaissances et de contribuer à la montée en compétences des petits nouveaux. Une contribution financière peut aussi motiver les anciens à vous accepter sur leur terrain. Bien entendu, le professionnel doit posséder l’expérience pratique que vous n’avez pas encore. Un bon tuteur doit vous autoriser à agir, sans faire de vous un pur spectateur, mais en supervisant soigneusement vos actions.

D’ailleurs, méfiez-vous des boîtes qui n’accueillent que des débutants autoentrepreneurs. Elles prétendent vous aider à vous lancer, mais sans oublier de récupérer un pourcentage de votre chiffre d’affaires. D’une part, c’est souvent du salariat déguisé. D’autre part, vous ne bénéficierez pas du suivi espéré. Au contraire, ces sociétés misent sur le volume au détriment de la qualité.

Conseils pour se former sur le terrain

En attendant de trouver votre mentor, voici quelques conseils pour perfectionner la pratique :

• entraînez-vous à réaliser des diags, chez vos amis, vos parents, etc.,
• relisez les cours, les arrêtés et les normes, faites des fiches de synthèse,
• prenez des photos et des notes pour mémoriser les configurations,
• soyez curieux et tâchez d’éclaircir les zones d’ombre.

Enfin, n’hésitez pas à poser des questions sur les groupes Facebook dédiés aux diagnostiqueurs. Vous pouvez également former un groupe WhatsApp, avec des confrères, pour discuter ensemble des problèmes rencontrés. Trop de jeunes certifiés s’isolent au risque de commettre des erreurs qui engagent leur responsabilité. Mieux vaut être accompagné pour adopter les bonnes pratiques dès le début. Vous pourrez ensuite développer votre activité en toute sécurité.