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Diag solo pour être avec mes ados !

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Après avoir fait partie d’un cabinet de diagnostics immobiliers, Olivier Jaegy, fondateur de Diag 3F, est devenu diagnostiqueur solo depuis février 2022. Il a fait ce choix pour l’accompagnement de ses enfants, inscrits en section Sport études.

Ce n’était d’ailleurs pas la première décision « tournée vers l’avenir » de son parcours professionnel. Avec un sourire, il confie : « c’est comme ça, il faut essayer de prendre le sens du vent, la bonne direction, mais après rien n’est facile ».

Formation dans le bâtiment

Le futur diagnostiqueur a d’abord suivi une formation orientée sur le bâtiment : CAP et BEP électromécanique, BAC F3 électrotechnique puis BTS CIRA (Contrôle Industriel Régulation et Automatisme).

Il intègre ensuite SAUTER Régulation, une entreprise spécialisée dans les solutions de gestion technique et d’automatisation des bâtiments. Il est alors déjà dans le domaine du traitement de l’air, du traitement de l’eau et de l’électricité. « J’avais les deux pieds dans le bâtiment ».

Direction d’une entreprise familiale

Le technicien rejoint, en 1996, l’entreprise familiale de ses beaux-parents fondée en 1919, axée sur le sanitaire, le chauffage et la zinguerie sur mesure. Son beau-père a de graves problèmes de santé. « Il a un cancer déclaré et, paix à son âme, il part relativement tôt, à 54 ans ».

À partir de ce moment-là, Olivier Jaegy gère l’entreprise pendant une vingtaine d’années en compagnie de sa femme qui s’occupe de la comptabilité. « Avec mon épouse, on a toujours tout fait à deux. »

Au total, ils sont 14 dans l’entreprise, lui gère le fonctionnement, la gestion commerciale et la formation des jeunes. Pour former des apprentis en Alsace, un brevet de maîtrise est nécessaire. Il obtient donc son brevet de maîtrise supérieur Génie Climatique.

Des contraintes de révision du plan local d’urbanisme de la ville l’obligent, finalement, à vendre le fonds de commerce en 2019. C’est une décision difficile à prendre, mais il n’y avait aucune autre solution.

Reconversion avec N2A Expertises/Formation Mulhouse

« Avec tout ce parcours professionnel, j’avais déjà 3 ou 4 flèches à mon arc : gaz, amiante électricité… J’avais été artisan RGE, donc j’avais aussi des notions par rapport au DPE. En toute logique, dans le cadre d’une reconversion, j’ai pensé au diagnostic immobilier. Il me manquait surtout la partie juridique et règlementaire ».

D’ailleurs, ces expériences lui ont permis de développer « un regard à 360 sur le bâtiment ».

Il passe donc ses certifications en juin 2020. Les compétences acquises au fil des années lui permettent de participer très vite aux formations des futurs diagnostiqueurs.

Pendant un an et demi, chez N2A, il intervient les trois quarts du temps sur le terrain, et un quart en tant que formateur en fonction des sessions de formation avec, au final, un nombre élevé de kilomètres hebdomadaires. C’est un rythme soutenu, incompatible avec le cursus sport et études de ses enfants.

Equilibre entre vie professionnelle et vie familiale

« Je suis parti pour pouvoir aider mon épouse, et ainsi participer à l’accompagnement de nos enfants tôt le matin ou le soir, le week-end, etc. Ils ont déjà fait beaucoup, beaucoup de sacrifices avec cette histoire de Covid et de confinement. On n’a qu’une jeunesse. Je ne me voyais pas leur dire “non, tu ne fais pas parce qu’on n’a pas le temps”. Je n’allais pas tout laisser sur les épaules de mon épouse non plus. »

À l’automne 2021, il décide donc de monter sa structure en indépendant, tout en restant en bons termes avec son ancien employeur. Le « diagnostiqueur version solo » pourrait se rendre disponible, si besoin, pour donner un coup de main ou pour dispenser quelques modules de formation, quand l’activité de l’entreprise aura atteint son nécessaire équilibre.

Il garde ainsi un œil sur la veille technique, la surveillance documentaire, etc. Il tient à « être bien carré » à ce niveau-là, même si cela prend du temps. De manière générale, même sur le terrain, Olivier Jaegy est consciencieux. Mieux vaut gérer 2 missions dans la journée en restant pédagogue, plutôt que 4 missions sous-pression, affirme-t-il.

« Les clients aiment être rassurés donc il faut garder une approche pédagogique. Je préfère expliquer, prendre le temps, quitte à en faire moins. »

Et maintenant ?

Pour le moment, les retours sont positifs, et les dossiers rentrent au fur et à mesure. Il se donne 6 mois à 1 an pour trouver le bon équilibre financier et la cadence idéale.

L’audit énergétique ? « J’y mettrai un investissement de temps quand je serais en autonomie financière, et qu’il y aura tous les arrêtés. Il est parfois urgent d’attendre… »

Occasionnellement, son ancienne casquette de formateur lui manque. Deux raisons sont évoquées. La première, c’est le niveau d’exigence accrue qu’implique cette fonction. La seconde se résume au partage quotidien avec les anciens collègues également formateurs « à qui je dois beaucoup».

« J’aime bien échanger avec les stagiaires, les candidats à la certif’, c’était sympa. Oui, quand on est en solo, ça manque un peu d’échanger avec ses collègues acolytes, mais c’est comme ça ».

Il est néanmoins convaincu d’avoir fait le meilleur choix en devenant diagnostiqueur solo.

« Franchement, quand je vois les résultats scolaires et sportifs que les enfants ramènent, je ne pouvais pas espérer mieux ».

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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