Les diagnostiqueurs peinent parfois à réaliser des croquis ou des plans à la hauteur de leurs ambitions avec le logiciel Liciel DIAG. Cyrille Audureau, responsable du support informatique chez LICIEL Environnement, a accepté de nous faire part de ses conseils.
Quels sont les types de plans/croquis avec LICIEL ?
Liciel est un outil malléable. On peut faire du simple comme du très compliqué, du croquis de masse jusqu’au plan 3D. Tout dépend de l’utilisateur. Certains n’ont besoin que d’un croquis basique. D’autres veulent réaliser des plans très complexes.
On peut faire de très belles choses, mais il faut prendre le temps nécessaire. Cela implique de se demander si c’est réellement utile. Est-ce que ça a un intérêt pour moi d’avoir un plan détaillé ? Si oui, par exemple pour me démarquer de la concurrence, je dois prendre le temps de me former. C’est le seul moyen de devenir habile avec l’outil. Il faut pratiquer.
Comment faire un croquis basique ?
On utilise uniquement le module métier dédié aux plans et croquis. Sur l’interface LICIEL V4, il y a une fonction « plans » intégrée. Elle contient différents modules à activer selon la mission : amiante, Carrez, CREP, DPE, audit… Le croquis le plus simple est un croquis de masse. Il montre la forme du bâtiment et la manière dont il s’intègre dans le terrain. Sur le côté droit de l’interface, on choisit la forme, rectangulaire ou plus complexe. On le fait alors mur par mur, soit les murs extérieurs, soit les murs intérieurs. L’utilisateur peut alors faire des arrondis, des cercles, rajouter des portes, etc. La version simple ne nécessite pas une grande maîtrise.
Et pour complexifier le croquis sous LICIEL ?
On peut, par exemple, ajouter des éléments de la Carrez. Lors du calcul, automatiquement, on va modéliser ces pièces-là. Il y a donc une récupération directe des informations. En fait, comme dans Photoshop, ça fonctionne avec des calques. Le plan « support de calque » est la base. Derrière, tous les plans liés aux différents modules « activités » existent. Je peux avoir uniquement la loi Carrez activée. Je ne verrai alors que des éléments liés à la Carrez. Idem avec les éléments plomb. C’est un système de filtration par rapport à chaque calque.
Avec la Carrez, l’utilisateur peut récupérer les modèles de pièces pour les assembler sur le plan directement. Il peut ajouter des fenêtres, des escaliers ou autres. S’il clique sur la fenêtre, il pourra mettre les battants dans un sens ou un autre, inverser l’ouverture, changer la couleur… Au début, l’utilisateur va faire des fenêtres simples, puis il va venir modifier l’embrasure, les battants, les portes, doubles portes… Tout est paramétrable. On peut ajouter les mètres carrés de la Carrez, des échelles, des cotations, etc. pour donner encore plus de valeur au plan. Néanmoins, il faut manipuler pour que ça se fasse facilement.
Ceux qui le souhaitent peuvent ajouter des icônes pour le plomb, les termites, la mérule, l’électricité, etc. Il y a également des icônes définies par la réglementation dans le cadre des normes. On peut mettre des équipements, comme des éviers, même si c’est peu utilisé. Par ailleurs, ceux qui ont des tablettes ont la possibilité d’avoir un clic droit automatique. Sinon, avec le stylet, ce n’est pas pratique. Nous avons essayé de penser à la fois aux diagnostiqueurs sur le terrain et à ceux qui sont devant leur poste avec leur souris.
Peut-on récupérer un plan depuis un autre logiciel ?
Oui, on peut récupérer un plan depuis un logiciel AutoCad. Le diagnostiqueur ou l’auditeur n’a réellement besoin que d’un croquis. Mais certains veulent avoir des plans de qualité pour valoriser leur dossier. Ils peuvent notamment intégrer directement un DXF ou un DWG. Il y a aussi la 3D. Dans d’autres applications, il faut modéliser. Là, c’est généré automatiquement.
L’utilisateur peut déplacer le plan, faire des captures d’écran et les intégrer le rapport pour le rendre plus « joli », consistant et présentable. Par ailleurs, s’ils manquent vraiment de temps, ils peuvent intégrer le plan tout fait d’un architecte. Dans tous les cas, s’ils ne pratiquent jamais, ils auront des difficultés d’utilisation le jour où ils voudront complexifier leurs croquis. Dans ce contexte, c’est important qu’ils reviennent vers nous.
Comment aidez-vous les diagnostiqueurs ?
Nous leur donnons toutes les billes avec une notice d’utilisation, une vidéo pour leur permettre de prendre l’outil en main et les wikiLICIEL. Nous proposons aussi des cours particuliers pour les former là-dessus. Pour faire de la qualité, il faut forcément se former, même si nous savons très bien qu’ils sont souvent pressés par le temps.
Comment faire l’avant/après pour l’audit ?
Dès la première visite, quand ils prennent les mesures, ils peuvent faire leurs croquis de A à Z. Si c’est un audit énergétique, il peut y avoir, mettons, une extension entre la première et la deuxième étape des scénarios de travaux. Ils peuvent ajouter un onglet supplémentaire avec « avant » et « après » pour modéliser l’ajout de la pièce ou toute autre transformation. Même si ce n’est pas obligatoire, cet aspect visuel compte pour le client.
Et si le diagnostiqueur intervient dans un bâtiment complexe ?
Effectivement, nous pouvons avoir des grands bâtiments complexes avec plusieurs niveaux, comme des gares. Là, nous leur recommandons de bien scinder par zone. Nous sommes limités à un fichier PDF en format A4. Le risque est que ce soit trop petit à la lecture. Sur une gare avec 3-4 niveaux, il y aura 1 ou 2-3 zones dans chaque niveau. Et puis, plus il y aura de données sur un plan, plus le moteur de calcul du logiciel risque d’être lent. Cela peut entraîner des latences, des instabilités, voire des corruptions du dossier.
C’est un risque à prendre en compte pour les sociétés qui ne vont faire que du gros bâtiment, surtout pour des plans amiante. D’ailleurs, sur un plan amiante, l’utilisateur peut rajouter tous les prélèvements et les sondages. C’est personnalisable à volonté. On peut mettre une photo, ajouter une flèche indiquant où se situe le prélèvement, dire si c’est du flocage, choisir une couleur pour montrer la présence d’amiante, etc.
C’est la force de LICIEL : on peut vraiment tout personnaliser selon les besoins du diagnostiqueur. Mais il y a plein d’éléments à prendre en compte et énormément de paramétrages. Donc soit l’utilisateur exploite la version basique, soit il prend le temps de se former, de pratiquer et de faire des cas tests pour maîtriser l’outil. Les diagnostiqueurs ne doivent surtout pas hésiter à nous solliciter pour un cours particulier.
Après avoir utiliser distotablet et obbc, je confirme que liciel est catastrophique niveau croquis. tout se goupille mal, les portes dans des petites pièces ne savent pas se positionner sur le bon mur, l’outil est complètement à la ramasse et c’est bien dommage parce que le reste est vraiment bien penser pour le terrain.
Nous proposons une formation de deux heures sur le module plan/croquis au besoin, voici le lien pour l’inscription : https://www.liciel.fr/formation-sessions.html
J’utilise Liciel depuis 13 ans, l’outil croquis est top MAIS que pour faire des croquis, pas plus et encore.
il y a de nombreux défauts et perfections à apporter si on veut être plus pointu et faire quelque chose qui ressemble à un plan, mais ce n’est pas la finalité de l’outil après tout.
Des modèles de portes supplémentaires serait bien, les épaisseurs de murs très mal géré……..
C’est vrai que ce n’est pas sa finalité dans le sens où la réglementation ne l’exige pas. Pour ma part, dans le cadre de l’interview, j’ai eu la chance d’avoir une démo détaillée. Cette expérience me permet de penser qu’il est possible de faire des plans assez pointus et élaborés. Cependant, il est peut-être nécessaire de se faire accompagner pour appréhender toutes les possibilités et les maîtriser. Après, de manière générale, tout peut toujours être amélioré…
En fait c’est pas très bien pensé car au début de l’activité il faut sortir de l’argent à droite a gauche plus tout les imprévus. Du temps on en a et du coup on exploite seul tous les méandres du logiciel car là on parle que du module « plan » mais il y a tous les autres domaines avec lesquels il faut se familiariser. Donc au final on bidouille avec vos vidéos « pour se faire » qui sont franchement limitées à peau de chagrin, je pense surtout au Plomb, quelle catastrophe !! Et effectivement le clic droit au stylet c’est carrément pas fait pour, l’escalier 1/4 tournant c’est rare que ça fonctionne du tac au tac et j’en passe.
Voilà il faut débourser 130€/domaine pour 2h en webinaire (certainement très intéressantes) mais bon à force de se faire matraquer de partout ça devient franchement très désagréable et ça donne pas envie.
Alors on se débrouille seul et après vous faites du mailing et de la promo mais c’est un peu tard, la machine est lancée.
Après globalement le logiciel fonctionne bien mais le regret que j’ai c’est l’impression d’avoir une bonne bécane dont je n’exploite qu’un faible pourcentage.
Je sais pas si d’autres se reconnaissent dans mon témoignage.