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Comment le DPE affectera le marché du logement en 2023

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Dans sa dernière étude, le groupe BPCE s’interroge sur les effets du DPE en 2023. Le marché résidentiel sera affecté, c’est certain. La difficulté consiste à évaluer l’ampleur du choc, tout en tenant compte des autres « éléments perturbateurs » (inflation, aides publiques, etc.).

Perspectives de l’immobilier résidentiel en 2023

Le groupe BPCE a présenté à la presse son étude Logement : conjoncture et perspectives 2023. L’institution bancaire identifie 3 facteurs de transformations du marché résidentiel :

  • Le contexte socio-économique : inflation et pouvoir d’achat des ménages
  • Le contexte financier : hausse des taux d’intérêt importante et rapide
  • La réglementation énergétique : DPE pour l’existant, RE2020 pour le neuf

Cependant, les ménages ont toujours une image positive de l’immobilier, souligne l’institution bancaire. Les Français restent attirés par l’acquisition de biens et par l’investissement locatif.

Transition énergétique, de l’incitation à la contrainte

Dès 2023, l’incitation à rénover les passoires thermiques va se transformer en une obligation de rénovation des résidences principales classées F et G. L’étude dégage des « zones de risques » spécifiques :

  • Localisation : les passoires thermiques sont plus nombreuses à Paris qu’à Hyères.
  • Dimension sociale : prévalence de ménages modestes ou aisés, accès à l’emploi…
  • Projet immobilier : le locatif sera évidemment plus impacté.

L’étiquette énergie devrait surtout influencer le prix de vente des logements anciens.

Le DPE dictera les prix de l’immobilier

L’interdiction de louer et la mise en œuvre de l’audit énergétique font perdre de la valeur aux logements énergivores. Les marges de négociation du prix seront plus importantes. D’une part, le coût des travaux reste élevé dans les logements individuels. D’autre part, en copropriété, il est toujours difficile de s’accorder sur les travaux de rénovation, et de les mettre en œuvre. Par conséquent, « l’effet prix » va s’accentuer dans l’individuel et émerger dans le collectif.

Cela dit, d’autres critères doivent être pris en compte. L’attirance pour les villes moyennes était moins marquée en 2022, les nouveaux modes de vie comme le télétravail modifient les attentes des particuliers, les aides publiques se renforcent pour soutenir les travaux, etc. Enfin, la guerre en Ukraine a des conséquences sur l’économie de la construction. Globalement, la société BPCE anticipe un recul des transactions immobilières et un ralentissement progressif des prix. Quoi qu’il advienne, 2023 sera certainement une année mouvementée pour l’immobilier résidentiel.

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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