en vous abonnant à Quotidiag
L’échéance du 30 avril 2025 approche. Cette date coïncide avec la fin des attestations (régime dérogatoire) et avec une évolution de l’examen pratique pour la certification audit énergétique. Combien de diagnostiqueurs seront certifiés pour l’audit énergétique au mois de mai ? À défaut de pouvoir répondre, on peut identifier trois obstacles à surmonter.
Marché de l’audit énergétique : 3 obstacles
En matière d’audits énergétiques, la demande est déjà là et elle va aller en augmentant. Entre la vente des logements en DPE E, l’incitation à réaliser des rénovations globales, etc., il faudra davantage d’auditeurs. D’ores et déjà, le délai d’attente se rallonge dans certaines communes.
Pour autant, certains hésitent toujours à se lancer. D’autres, certifiés, reçoivent des demandes d’Accompagnateurs Rénov’ auxquels ils ne peuvent pas répondre. Au bout du compte, nous identifions principalement 3 obstacles pour les diagnostiqueurs :
- le coût et la difficulté de la certification audit énergétique ;
- les réticences des assurances RC pro à couvrir tous les audits ;
- l’image de l’audit avant-vente, financé par le vendeur, pas toujours adapté au projet de l’acquéreur ni aux caractéristiques d’un bien classé E.
Faisons le point sur ces écueils et sur ce qui pourrait changer au cours de l’année 2025.
Certification audit, où en est-on ?
à ses abonnés.
Connectez-vous →
Bonjour
je ne comprends toujours pas pourquoi cet audit énergétique est obligatoire pour le vendeur.
Le DPE actuellement donne des recommandations chiffrées avec des montants de travaux approximatifs mais assez proche de la vérité. Ces recommandations peuvent également être modifiées suivant la réalité du terrain par les diagnostiqueurs.
Si cet audit au départ était prévu pour une vision plus précise du montant des travaux à réaliser afin de sortir le bien d’un classement ( E, F ou G ) trop énergivore lors de la transaction et par cette occasion établir un coût global du projet (achat + travaux) permettant les sollicitations financières éventuelles (prêts bancaires, PTZ, primes….) et leurs accords , cet argument aujourd’hui ne tient pas ces promesses.
Les vendeurs considèrent ce document comme des frais toujours plus importants à intégrer à leur vente sans bien comprendre son objectif par rapport au DPE.
Les acquéreurs en majeure partie ne lisent même pas le document (audit) lors de la signature du bien et ont déjà bien réfléchis et avancés leur projet avec des chiffrages d’entreprises locales (label RGE ou pas) et des montages financiers potentiels.
Il faut savoir que les acquéreurs n’achètent pas un bien en fonction d’un audit énergétique mais en fonction de la situation, du coût d’achat, des commodités et de la conception du bien, si ces critères sont réunis, ils trouveront toujours les moyens de financer les travaux de rénovation en fonction des réductions des consommations énergétiques et des émissions des GES.
L’idéal serait de garder le DPE document essentiel à la vente et à la location avec peut-être un volet plus précis sur les recommandations et le chiffrage (DPE+) évitant au diagnostiqueur une formation complémentaire couteuse et stressante concernant l’Audit réglementaire.
Suite à la finalité de la transaction du bien, l’acquéreur signe une attestation sur l’honneur l’engageant à réaliser les travaux nécessaires à la sortie de son habitation du classement énergivore en atteignant la lettre A B C ou D. Ceci en prenant en compte bien entendu les critères architecturaux et législatifs non modifiables.
A la réception de ces travaux, le diagnostiqueur ayant établit le DPE+ devra vérifier si l’opération de rénovation a bien été réalisée et que le logement est bien sorti de son statut de « ‘passoir énergétique » en réalisant un DPE final à la charge du propriétaire en l’occurrence l’acquéreur.
Concernant les éventuels financeurs (banques, état, collectivités, obligés…) , chacun d’entre eux débloquera leur financement sur le résultat du DPE après travaux.
Ceci est une proposition purement personnelle mais à mon avis la plus logique suite à ma vision sur le terrain.
A bon entendeur…
Bonjour, un auditeur énergétique opqibi 1911 qui realise des audit dans le cadre de maprimerenov et qui n est pas certifié dpe peut il faire les audits dans le cadre d une ventre d un bien E, F ou G ou seuls les diagnistiqueurs le peuvent ? Merci.
Bonjour, il peut faire des audits dans le cadre d’une vente, puisqu’il n’y a plus qu’un seul audit énergétique. C’est l’article 1 du décret n° 2022-780 du 4 mai 2022 qui définit les professionnels en charge des audits. Les auditeurs énergétiques OPQIBI 1911 font partie des « professionnels titulaires d’au moins un des signes de qualité mentionnés au II de l’article 1er du décret du 30 mai 2018 ». Ils ont une qualification reconnue RGE. Ils peuvent donc faire les audits des maisons individuelles sans être certifiés DPE.
Si je comprends bien pour un solo c’est un vrai casse tête en effet.
– 15 jours de Formation/Certification sans CA et assez chers
– 1 chance sur 4 d’être certifié
– Une inconnue sur la RC PRO
Ca donne envie d’attendre encore et sous-traiter en effet…..
D’autant que tout n’est pas encore figé dirait-on.
En même temps….. on risque de perdre des clients/prescripteurs…
Et ben …. je retourne réfléchir…