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Audit, DPE et CEP électricité : FAQ

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La décision de Matignon de baisser le CEP de l’électricité dans la méthode de calcul du DPE couvait depuis longtemps. Elle a néanmoins suscité beaucoup de réactions. Le passage d’un coefficient de 2,3 à un coefficient de 1,9 entrera en vigueur en 2026. Cependant, dès maintenant, les diagnostiqueurs et les auditeurs énergétiques s’interrogent. Ils doivent aussi répondre aux questions de leurs clients. Ayant eu accès au projet d’arrêté et à la note de présentation, nous allons essayer de fournir des réponses aux questions fréquentes.

Peut-il y avoir un rétropédalage ?

Dans une lettre ouverte, des associations de consommateurs et des organisations engagées pour le climat ont demandé au Premier ministre de renoncer à cette réforme. Guillaume Exbrayat, président de Diagamter, a quant à lui proposé une autre voie pour régler les difficultés du DPE sans changer le DPE. Cependant, ne nous leurrons pas, la décision est actée.

D’une part, le projet d’arrêté a été transmis au Conseil supérieur de l’énergie. D’autre part, les éditeurs de logiciels travaillent déjà sur l’intégration de cette modification. Et puis, cette nouvelle fait aussi des heureux. Parmi eux, il y a des propriétaires, bailleurs ou futurs vendeurs, de logements chauffés à l’électricité ; des parlementaires qui accusaient le DPE d’aggraver la crise du logement ; des professionnels de l’immobilier, etc.

Pourquoi faire évoluer le mode de calcul du DPE ?

Officiellement, cette réforme répond aux objectifs suivants :

  • Mieux tenir compte des spécificités du mix électrique français.
  • Axer la rénovation sur les logements très émetteurs de gaz à effet de serre.
  • Rendre la méthode de calcul plus cohérente avec les objectifs de décarbonation.

Le Premier ministre a aussi évoqué la sortie du statut de passoires thermiques pour 850 0000 logements. Ils pourront être mis en location sans être pénalisés par le critère de décence énergétique. À l’heure où on accuse le DPE de contribuer à la crise du logement, ce choix a certainement une dimension politique. En outre, les dernières données sur le mix énergétique de la France tendent à contredire le premier argument.

Est-ce que seul le DPE est concerné ?

Non, puisque c’est la méthode de calcul 3CL qui évolue. Comme l’audit énergétique s’appuie également sur cette méthode, le changement du coefficient de conversion de l’électricité concerne les DPE et les audits énergétiques.

Pourquoi 1,9 et pas 1, comme pour les autres coefficients ?

L’arrêté sera pris en application de l’article 31 de la directive (UE) relative à l’efficacité énergétique (2023/1791) du 11 septembre 2023. « Les États membres appliquent un coefficient par défaut de 1,9, sauf s’ils font usage de leur pouvoir discrétionnaire de définir un coefficient différent en fonction de circonstances nationales justifiées ».

D’après des sources proches du gouvernement, une diminution supérieure du CEP est envisagée, mais elle nécessite au préalable des discussions avec Bruxelles. Le coefficient de 1,9 présente l’avantage de pouvoir s’appliquer rapidement, par arrêté.

Pourquoi une entrée en vigueur en 2026 ?
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5 Commentaires

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  1. N
    Nicolas 15 juillet 2025 - 14h58

    Bonjour ,
    Suite à ces annonces je suis déjà confronter avec 2 clients pour lesquelles j ai réalisé un DPE actuellement G. Donc interdit à la location mais avec le nouveau CEP ils seront en F.
    Du coup peuvent ils loués quand même ? Attendre le 1er janvier pour le louer. ?
    Je ne sais pas trop quoi leur répondre sachant qu ils ne souhaitent pas attendre 6 mois ans relouer.

    Merci encore
    Bon courage à tous

    Répondre
    • Cécile, le moteur de Quotidiag 15 juillet 2025 - 15h08

      Bonjour,
      Théoriquement, ils doivent attendre janvier 2026 pour pouvoir louer, puisque le logement est actuellement considéré comme non décent.
      Cela dit, l’important est peut-être d’être transparent avec le locataire, car tout dépend du recours qu’il fera ou non pour faire valoir ses droits. En outre, n’oublions pas qu’à compter de 2028, les logements classés F ne seront plus décents non plus.

      Répondre
  2. T
    Thierry 20 juillet 2025 - 6h40

    Il y a 2 ans, ils étaient en F , ils se sont plaint en février qui suit à cause d’une facture d’électricité élevé de 500 à 700 €, augmentation de l’abonnement d’électricité et d’un janvier très froid…ouf ils ont changé le coefficient du ballon d’eau chaude, ils sont passé en E.
    Février dernier, les mêmes, à cause d’une facture d’électricité élevé de 500 à 700 €, augmentation de l’abonnement d’électricité et d’un janvier très froid…
    ouf, là, ils changent le coefficient, sans réduire le volume du ballon d’eau chaude, encore une augmentation du prix de l’abonnement de l’électricité en février 2025 et sans isolé les murs ils vont bientôt passer en D…
    J’espère que janvier 2026 et 2027 sera chaud, si non pour les élections, ils vont se retrouver avec une facture de 600 à 800€ mais il seront en D !
    Un propriétaire bailleur à une voix et un locataire mécontent, également, à une voix !
    Les radiateurs électriques consomment plus qu’une chaudière gaz ou fioul à condensation, c’est dernier ne se plaignent pas mais ils polluent, donc ils resteront en E ou F !

    Répondre
  3. J
    JEAN-PHILIPPE 30 juillet 2025 - 11h24

    Malheureusement, même si 850 000 logement sortiront du classement de passoire thermique (par miracle), cela ne suffira pas à régler la crise du logement ou il manque 450 à 500 000 logement par an, ni les problème de coût de l’énergie.
    De plus, les propriétaire ont le choix de louer en Airbnb ou à l’année, hors en 10 semaine de location saisonnière cela rapporte plus qu’en location classique sur une année! Pas étonnant que de plus en plus de propriétaire se tourne vers ce type de location.
    De mon côté j’ai choisi de louer à l’année et ainsi de proposer un toit à des personnes ou famille qui ont un réel besoin de se loger.

    Répondre
  4. N
    Nicolas 5 août 2025 - 14h47

    Bravo pour votre engagement et votre choix de louer à l’année malgré les enjeux économiques ! En tant que diagnostiqueur immobilier, je mesure pleinement l’importance de ces décisions individuelles dans un contexte tendu. Merci de contribuer concrètement à offrir un logement durable à ceux qui en ont réellement besoin.

    Répondre

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Article rédigé par Cécile, le moteur de Quotidiag
Diplômée de philosophie, ex-bibliothécaire, prête-plume et rédactrice web, salariée et indépendante. Écrit quotidiennement des textes sur les diagnostics immobiliers depuis 2016.

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